L’Australie en manque de main-d’œuvre
Le secteur des fruits et légumes australien subit de lourdes pertes par manque de saisonniers. Face à la pandémie, les opérateurs proposent plusieurs pistes pour sécuriser leurs besoins de main-d’œuvre.
En plein été austral, les pertes de récoltes en fruits et légumes liées au manque de main-d’œuvre dû à la pandémie de Covid-19 en Australie ont dépassé 38 millions de dollars australiens (AJD), environ 24 millions d’euros, selon un communiqué de Growcom en janvier dernier. D’après les données recueillies par cette organisation auprès de producteurs de six états, ces pertes concernent notamment les fruits rouges, les tomates, les carottes, les agrumes, les bananes, légumes verts feuillus…
Créer une « nouvelle catégorie de visa »
« Nous pensons que ce qui a été signalé jusqu’à présent n’est que le sommet de l’iceberg », a déclaré le directeur de Growcom. Ainsi, malgré les efforts pour trouver des saisonniers, l’entreprise Fresh Produce Group, spécialisée dans la production de myrtilles, estime avoir perdu environ 1,9 million d’euros. Celle-ci a manqué de 150 saisonniers durant le gros de la saison, ce qui l’a contrainte à sacrifier une vingtaine d’hectares non récoltés. Une autre entreprise spécialisée dans la production de litchi n’a pu employer que deux personnes alors qu’elle recrute habituellement plus de vingt « touristes cueilleurs »(1) et douze travailleurs contractuels. Au-delà du manque de saisonniers, indisponibles en raison du coronavirus, les producteurs australiens souhaitent revoir leur capacité d’accueil des travailleurs originaires de Polynésie et du Timor oriental. L’organisation propose aussi de créer une « nouvelle catégorie de visa » afin de réduire la dépendance de l’Australie aux « touristes cueilleurs ».