Flambée des coûts
Kiwi : Météo, loi Agec et prix de l’énergie, au menu de la nouvelle campagne
Alors que le Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) a annoncé le lancement de la nouvelle campagne de kiwi, il rappelle les grandes inquiétudes des producteurs.
Alors que le Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) a annoncé le lancement de la nouvelle campagne de kiwi, il rappelle les grandes inquiétudes des producteurs.
A l’instar des autres filières, le kiwi subit aussi le contexte actuel. Après la loi Agec et le manque de disponibilité des emballages, c’est désormais la question du prix de l’énergie qui inquiète les producteurs.
Lire aussi : Le kiwi, résolument tourné vers l’avenir malgré le contexte
« Le kiwi est conservé et affiné de sa cueillette jusqu’en juin dans des chambres froides qui tournent 24h/24, explique le BIK (Bureau interprofessionnel du kiwi) le 10 octobre pour le lancement de campagne de kiwi 2022. Le besoin d’électricité de la filière kiwi est donc concentré sur les mois d’hiver et de printemps de manière permanente. Les consommations électriques étant constantes sur 24h, l’accroissement du coût de l’électricité impactera directement les charges des stations de conditionnement ».
A ceci s’ajoutent le coût des engrais (jusqu’à +86 % en un an car lié au coût de l’énergie), celui de la main d’œuvre, des emballages. « Ces éléments sont difficiles à intégrer pour les entreprises de production et de conditionnement du kiwi français, qui font face à des coûts accrus, mais également à des contraintes réglementaires de plus en plus fortes », alarme le BIK. La loi Agec est un exemple frappant de ces contraintes de plus en plus fortes, avec des coûts importants pour les entreprises, que ce soit pour le stick ou l’emballage des colis de moins de 1,5 kg.
Vers une « petite » récolte
Après des épisodes de gel intenses qui ont compromis la récolte de certains secteurs, les épisodes de canicule ont stressé les plantes de manière intense. Le BIK annonce donc des fruits avec des calibres « plus petits » que d’habitude, mais avec des taux de sucre et de matière sèche de « bon augure ». 2022 devrait être une « petite récolte » pour le kiwi français avec des volumes nationaux estimés équivalents à 2021, autour de 45 000 t.