Hauts-de-France : quelle va être la stratégie de Perle Union pour développer son offre en légumes ?
L'Union des coopératives agricoles Perle Union, connue pour sa production d’endives (Perle du Nord) veut aujourd’hui développer la présence des autres légumes. Tout commencera à l’automne 2022.
L'Union des coopératives agricoles Perle Union, connue pour sa production d’endives (Perle du Nord) veut aujourd’hui développer la présence des autres légumes. Tout commencera à l’automne 2022.
Perle Union, union de coopératives essentiellement légumières dans les Hauts-de France, est bien connue pour l’endive. Le succès de son offre Perle du Nord a demandé une importante structuration à l’amont, il y a aujourd’hui plus de dix ans. Les autres légumes ont été intégrés dans le groupe en 2018, le modèle d’organisation ayant fait ses preuves. Depuis, la crise Covid a amplifié certaines tendances qui se dessinaient déjà dans la consommation, en particulier une forte demande, relayée par la distribution pour des produits d’origine locale.
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Une stratégie en trois points pour les légumes nordistes
Fort de tout cela, Perle Union a bâti un plan d’actions afin de renforcer la présence de l’offre des maraîchers adhérents. L’automne 2022 marquera le début de l’opération. « Il était grand temps de se poser les bonnes questions. La plupart des régions françaises développent aujourd’hui une marque ombrelle pour leurs productions fruitières et/ou légumières. Il était donc nécessaire de renforcer notre offre locale auprès de la GMS régionale en mettant en avant nos producteurs, leur savoir-faire… Il était temps de passer un palier : ne pas être sur ce créneau pouvait à terme engendrer une situation délicate », analyse Olivier Hirel, directeur filière légumes chez Perle Union. Mais, la marque n’est qu’un des volets de la stratégie que l’union de coopératives met en place.
De premiers résultats encourageants en RHD
Le premier point porte sur la diversification des canaux de distribution. « Nous sommes historiquement très implantés en grande distribution. Un bureau de vente, Direct Maraîchers, a été créé et est opérationnel depuis septembre dernier avec comme objectif de développer la présence de nos légumes locaux auprès de la RHD un secteur où nous étions absents », explique Olivier Hirel. Cela s’est déjà traduit par un partenariat avec un opérateur national qui a porté sur 700 t de légumes.
D’autre part, Perle Union a remporté un appel d’offres de la Région portant sur l’approvisionnement de 45 lycées et collèges : « Ces premiers résultats sont d’autant plus encourageants que la contractualisation n’était pas dans les habitudes des producteurs ». L’autre circuit de distribution visé est celui des sites internet et marketplaces : Perle Union travaille déjà avec QuiToque et Hello Fresh.
« Maraîchers des Hauts-de-France », nouvelle signature
Deuxième axe, la création d’une marque ombrelle, « Maraîchers des Hauts-de-France » qui permet d’augmenter la visibilité des légumes locaux dans les rayons. « Sur ce point, l’expérience de Perle du Nord a été essentielle. Finalement, pourquoi serions-nous allés chercher à l’extérieur ce dont nous disposions dans nos rangs ? L’idée est d’installer au sein du rayon fruits et légumes un corner dédié aux fruits et légumes nordistes de Perle Union. Nous avons une chance : pouvoir proposer des produits en saison toute l’année, ce qui offre un bel espace de mise en avant », souligne Olivier Hirel.
Cette théâtralisation de l’offre serait aussi dynamique : fraises pour la Fête des mères, courges pour Halloween, foire aux choux… La coopérative se charge de la mise en place de l’espace « Hauts-de-France » en collaboration avec le chef de rayon, à partir des produits achetés par la centrale d’achats. La marque sera aussi proposée aux grossistes partenaires de Perle Union (le stade de gros représente entre 15 % et 20 % de l’activité).
Vers un investissement en transformation ?
Le dernier point de la stratégie de Perle Union doit amener un ancrage renforcé dans le tissu local. La réflexion porte actuellement sur la création d’une unité de transformation, toujours afin d’apporter une valeur ajoutée aux maraîchers adhérents. « Nous en sommes au stade de l’étude de marché mais nous avons remarqué deux tendances de notre expérience avec la RHD : la recherche de simplification d’usage pour les cuisiniers et la culinarité », conclut Olivier Hirel. Ces deux tendances font l’objet de travaux au sein de l’union de coopératives.
Quels seront les légumes estampillés « Maraîchers des Hauts-de-France » ?
L’offre « Maraîchers des Hauts de France » portera sur environ 40 000 t de légumes (conventionnels et bio). Dans le portefeuille produits, il y a des poids lourds : les choux (13 000 t), l’oignon (12 000 t), le poireau (5 500 t) ou encore la carotte et le duo pomme-poire, à 1000 t chacun. Mais, l’offre mets aussi en avant des produits de niche typiques de la région : pissenlit, rhubarbe…