Expédition
Fruit Attraction 2022 : Quelles interrogations pour Philibon qui prépare sa campagne de contre-saison ?
La campagne origine France (melon, prune) s’est relativement bien passé, le raisin se poursuit. Boyer prépare la saison de Noël avec les exotiques de la Réunion. Inflation et disponibilité du fret sont les grosses interrogations.
La campagne origine France (melon, prune) s’est relativement bien passé, le raisin se poursuit. Boyer prépare la saison de Noël avec les exotiques de la Réunion. Inflation et disponibilité du fret sont les grosses interrogations.
Boyer signe un retour à Fruit Logistica avec un stand pour la première fois depuis cinq ou six ans. « Après la période Covid, il s’agit de redémarrer les salons et de reprendre contact avec les clients le salon madrilène continue de prendre de l’importance », précise Jean-Marc Boyer, directeur commercial.
Côté campagne, Boyer prévoit des plannings en volume et en qualité stables par rapport aux dernières saisons. « Il s’agit déjà de maîtriser l’inflation. »
Origines Outre-Mer et sénégalaise en préparation, avec des interrogations
- Sur l’origine réunionnaise, la hausse des coûts est « sérieuse » et « le fret n’est pas encore finalisé ». De par le manque de rotation des vols (moins de tourisme, il y a à date sur un an -30 % de réservations), il manque une capacité de 400 t. « Et l’affrètement est hors de prix et déjà pris d’assaut par des acteurs comme Amazon », regrette Jean-Marc Boyer.
- En melon, l’origine Sénégal débute en décembre (en plantation actuellement) avant d’être suivi par l’origine Antilles. Là aussi, inflation contre coûts à produire sera la problématique de la campagne.
Campagnes origine France 2022 : compliquées mais de qualité
Enfin, concernant l’origine France, la campagne de prunes 2022 s’est « relativement bien passée », par manque de volumes. « Nous avons fait 2 000 à 2 500 t, une forte baisse de quasi -50 % suite au gel, pour la deuxième année d’affilé. »
Le raisin semble faire une belle campagne en qualité, la précocité a été de 15 jours. Jean-Marc Boyer nuance : « Le marché est compliqué, de par la précocité de la saison et une consommation qui ne s’est pas prêtée au raisin. On est encore en cours de saison pour le Chasselas de Moissac, les volumes devraient être stables, il est encore trop tôt pour dire. »
En melon, dans l’ensemble la saison française a été « relativement correcte heureusement » après un démarrage compliqué. « Il a fait beau, la consommation a été régulière, le marché plus sain. »