EPS mise sur une qualité renforcée de son offre
Euro Pool System France confirme son implication sur le complexe marché des f&l et travaille sur le renforcement de la traçabilité de ses bacs.
« L es f&l sont un axe de développement pour Euro Pool System », martèle Patrice Jorge, directeur Euro Pool System (EPS) France. Au niveau européen, 2014 a vu l'arrivé du distributeur hollandais Jumbo et de l'anglais Tesco dans le portefeuille de clients du loueur de bacs. « Au niveau français, nous avons fortement progressé avec les opérateurs de la IVe gamme. Notre bac réutilisable est en phase avec les process standardisés de ce type d'entreprise. Et nous poursuivons notre collaboration avec Auchan et Cora. » Le patron EPS France reconnaît que le marché des f&l français est délicat. « A l'amont, nous travaillons avec deux types de producteurs : de grosses structures ayant un portefeuille clients en France, Benelux ou Allemagne et des producteurs présents uniquement sur le marché français. Si ces derniers rencontrent une campagne difficile, le stock de bacs chez eux tourne mal car ils n'ont pas la possibilité de mettre en place des process de rotation comme dans une grande coopérative vendant à l'export. C'est pourquoi nous essayons d'aider ces plus petites structures en les mettant en contact avec des clients potentiels dans les pays où EPS est présent. Cela contribue à une meilleure utilisation de leurs bacs. »
Accent sur l'hygièneUne récente étude de l'Université canadienne de Guelph a stigmatisé le nettoyage déficient des contenants réutilisables en plastique servant à acheminer les f&l (cf. fld hebdo du 25 novembre). Elle a mis en lumière les risques de prolifération de bactéries E. Coli et d'autres agents pathogènes entériques dans les produits. Même si ce sont les stations de lavages aux Etats-Unis qui sont mises en cause, Patrice Jorge ne se réjouit pas d'une telle étude : « Il n'a pas été facile d'imposer l'image d'une caisse plastique réutilisable qui soit totalement fiable en termes de sécurité. Cette étude incite à renforcer le travail sur ces aspects. Nous travaillons à un nouvel identifiant autocollant pour nos caisses : le défi est de trouver un papier et une colle non toxiques avec un impact visuel une fois l'étiquette posée sur la caisse. Nous développons aussi un nouveau process de nettoyage. »
En termes de traçabilité, EPS s'appuie sur son étiquette unique moulée directement dans le bac et contenant les informations nécessaires (QR code, EAN...). « Nous sommes en test pour une étiquette RFID. Nous évaluerons la valeur qu'une telle technologie apporte au regard de son coût », indique-t-il. Ce souci de qualité et d'hygiène optimal est partagé par l'ensemble des intervenants dans le secteur, quel que soit le type de matériau utilisé. « La situation avec les cartonniers s'est apaisée, reconnaît Patrice Jorge. EPS est ancré dans son marché et n'éprouve pas le besoin de survendre son produit. Le groupe gère du plastique et du bois avec les palettes LPR. Un bac EPS ou une palette LPR dure entre cinq et six ans. Pour le carton, le temps est plus court. »