Aller au contenu principal

Dossier Salade : Brémia, le casse-tête des producteurs bio

Le Brémia constitue une vraie problématique pour les maraîchers bio. Le projet européen ELIRE a pour objectif de créer un réseau d’évaluation variétale en laitues d’abris.

Le Brémia est la problématique numéro 1 pour les maraîchers bio.
© RFL

Dans les Pyrénées-Orientales où la salade bio couvre les deux tiers des surfaces des abris mis en culture en hiver, les années se suivent et malheureusement ont tendance à se ressembler. Après une année 2018 compliquée en matière de lutte contre le Brémia, l’année 2019 a cumulé les mêmes difficultés. « Le Brémia constitue une vraie problématique pour les maraîchers bio notamment du fait des contournements de résistances », indique Célia Dayraud, ingénieur maraîchage au Civam Bio des Pyrénées-Orientales. Dans un département où les surfaces de salade bio ont très significativement augmenté, la sélection variétale doit répondre à plusieurs exigences propres à la culture biologique.

 

 

Outre la résistance au Brémia, problématique majeure qui devrait s’aggraver cette année avec la présence d’une résistance à la race 35 mais également l’apparition d’une nouvelle race, d’autres critères tels que le poids, l’aspect général, la structure et la qualité des dessous, le remplissage… sont observés. Dans cet objectif, le Civam Bio66 met en place annuellement depuis 2010 des essais variétaux sur le site de la station expérimentale de la Centrex à Théza (66). Chaque hiver, 50 variétés sont observées sur trois créneaux différents en vue d’élaborer un calendrier diffusé début juillet. En vue de coller au mieux aux attentes du marché, les essais sont composés de 70 % de batavias et feuilles de chênes blondes, 10 % de feuilles de chêne rouges et 10 % de salades de diversification dont des multifeuilles, laitues rouges et sucrines. « A l’exception de Vitalis qui propose une gamme exclusivement biologique assez large, l’offre est encore restreinte et ne nous permet pas de faire un vrai choix », poursuit la technicienne.

60 plateformes pour évaluer les variétés

La Centrex participe également au projet européen ELIRE. Initié en 2018, ce programme qui fédère plusieurs centres expérimentaux dont l’APREL, le GRAB, la SERAIL, les Chambres d’agriculture des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse a pour objectif de créer un réseau d’évaluation variétale en laitues d’abris. In fine, il s’appuie sur quelque 60 plateformes variétales. « Pour cette deuxième campagne d’essais, nous allons tester 20 variétés de feuilles de chêne rouges, blondes et laitues blondes ainsi que 20 variétés de batavia. Près de la moitié sont des nouvelles variétés positionnées à un an de la commercialisation », précise Justine Garnodier, ingénieur au CTIFL détachée sur la station de l’APREL. De son côté, le GRAB réalise depuis 20 ans des évaluations variétales sur sa station d’Avignon ainsi que chez des maraîchers du Sud-est en salade sous abris et en plein champ afin d’évaluer les variétés de référence et les nouvelles variétés, disponibles (ou potentiellement disponibles) en semences biologiques. Les résultats de ces essais permettent la diffusion par le GRAB de préconisations variétales pour les laitues d’abris en région PACA.

Rédaction Réussir

Les plus lus

remise de trophées sur le stand des Pommes et poires françaises sur le salon de l'agriculture 2025
Salon de l’Agriculture : qui est l’enseigne qui soutient le mieux les producteurs français de pommes et de poires ?

L’Association Nationale Pommes Poires ANPP a décerné pour la 3 année ses Trophées « Partenaires Engagés pour la Filière Pommes…

Salon de l’Agriculture 2025 : la vanille bretonne à la rencontre des Français

Sur le salon de l’Agriculture, les producteurs bretons font découvrir au public leur vanille. L’occasion aussi d’échanger avec…

Caisse de melons de Cavaillon avec un logo IGP apposé sur l'image
Le melon de Cavaillon enfin IGP : qu’est-ce que cela va changer pour les producteurs et le commerce ?

Le melon de Cavaillon bénéficie désormais d’un indication géographique protégée (IGP). La Commission européenne a rendu…

drapeau espagnol à la forme du pays; et un sac kraft débordant de fruits et légumes
Fruits, légumes et pommes de terre : en 2024 l’Espagne a dépassé le million de tonnes importées depuis la France

La France a exporté plus d'1 million de tonnes de fruits et légumes frais en Espagne en 2024. Elle est de loin le premier…

Intervenants à une table-ronde sur les perspectives du marché de la pomme de terre à 2030.
AG 2025 de l’UNPT : « Il ne faut pas devancer la demande si l’on veut conserver une rémunération de la pomme de terre »

Le syndicat des producteurs de pommes de terre a mis en débat les perspectives du marché à horizon 2030 et les opportunités de…

les producteurs de bananes des antilles sur leur stand au salon de l'agriculture
Banane de Guadeloupe et Martinique : « En 2025 beaucoup de planteurs parmi nous vont malheureusement disparaître. Je pèse mes mots »

Sur le Salon de l’Agriculture les producteurs de l'UGPBAN ont à nouveau alerté des dangers auxquels la filière banane fait…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes