Des gouttières de fraise superposées
Le Ctifl de Balandran (30) a organisé sa première porte ouverte annuelle des essais fraise, tomate hors-sol et produits de biocontrôle. Les visiteurs ont pu y découvrir un module de serres, jusqu’alors consacré à la culture de tomate, réaménagé pour réaliser des essais haute densité de production de fraise.
Le Ctifl de Balandran (30) a organisé sa première porte ouverte annuelle des essais fraise, tomate hors-sol et produits de biocontrôle. Les visiteurs ont pu y découvrir un module de serres, jusqu’alors consacré à la culture de tomate, réaménagé pour réaliser des essais haute densité de production de fraise.
Un des modules de serres jusqu’alors consacré à la culture de tomate a été réaménagé pour réaliser des essais haute densité de production de fraise. La serre double paroi à 6,30 m sous chéneau est recouverte d’un film diffusant, le F-Clean®, dont les qualités pour gagner en rendement, en particulier grâce à sa diffusion lumineuse, ont été éprouvées sur culture de tomate. Dans ce cas, la répartition de la lumière peut apporter un avantage puisque les gouttières de cultures de fraise sont installées sur 1 , 2 ou 3 étages. « Le gain de densité est important puisque on passe de 8,75 plants/ m2 au sol, soit dix plants par mètre linéaire pour la référence "un étage", à 12,5 plants/ m2 au sol, soit + 47 % de densité avec deux gouttières superposées puis 18,75 plants par m2 au sol, soit plus de deux fois plus dans la configuration "trois étages" », explique Jean-Philippe Bosc. Dans cette configuration, la gouttière supérieure est installée à quatre mètres de haut, la seconde 1,50 mètre en dessous, la troisième à hauteur normale. Aussi les travaux sont réalisés à l’aide des chariots élévateurs déjà utilisés pour palisser ou effeuiller les tomates. L’essai a été mis en place avec deux variétés, Gariguette et Ciflorette. Les premières récoltes montrent que dans la configuration à trois étages, les rendements par plante de la gouttière supérieure sont équivalents à la référence (un étage), la gouttière intermédiaire a des résultats légèrement inférieurs. Sur celle du dessous, la baisse de rendement par plante est de 30 %, essentiellement due à une réduction de nombre de fruits. Dans le bloc à deux étages, une gouttière à quatre mètres de haut et l’autre à hauteur normale du sol, les rendements par plante sont tous les deux proches de la référence. Ces résultats restent à confirmer avec la poursuite des récoltes de cette première vague de production. Mais il est d'ores et déjà important de souligner que l’augmentation de la densité des plantes compense ces baisses et permet un gain de rendement par mètre carré de serre dans les deux dispositifs. « Ces augmentations de densité ont pour objectif d’optimiser les facteurs de production de la serre comme le chauffage. Ces premières installations sont modulables et perfectibles », précise le spécialiste. « Les gouttières inférieures sont dans des conditions qui rappellent celles des serres photovoltaïques avec des variations et décalages de luminosité », commente Jean-Philippe Bosc, qui prévoit déjà de nouvelles adaptations pour 2017.