« Des cultures d'agrumes comme diversification sous les serres »
Des cultures d'agrumes sous serre sont suivies au Ceta de Berre dans les Bouches-du-Rhône. Sabrina Dellarosa, conseillère du Ceta, témoigne des principaux enseignements tirés de cette observation.
Des cultures d'agrumes sous serre sont suivies au Ceta de Berre dans les Bouches-du-Rhône. Sabrina Dellarosa, conseillère du Ceta, témoigne des principaux enseignements tirés de cette observation.
« Les cultures de diversification se développent chez les maraîchers des Bouches-du-Rhône. L’agrumiculture sous serre est suivie depuis deux ans chez trois des adhérents du Ceta de Berre dans le cadre du projet Dacappo Aprel. Ces cultures représentent 4 ha, avec principalement des citronniers, orangers et pamplemoussiers. D’autres types d’agrumes plus marginaux tels que la Main de Bouddha, le yuzu ou le combava sont également cultivés. Les agrumes sont des espèces végétales pérennes à feuilles persistantes qui craignent le froid. Ils peuvent être produits dans le sud de la France sous abris mais non sans risques. Des dégâts sont observés sous abris en absence de protection thermique.
Les citronniers et les pamplemoussiers sont plus sensibles au froid que les orangers et mandariniers. Le choix du porte-greffe est important, il permet de s’affranchir de contraintes climatiques, pédologiques et phytosanitaires. Le porte-greffe va aussi influencer la vigueur de l’arbre, les caractéristiques organoleptiques des fruits et le rendement. Les principaux paramètres à prendre en compte pour choisir son porte-greffe en agrumiculture sont : les températures hivernales, la texture du sol, le taux de calcaire actif, la variété à cultiver et la pression sanitaire. Le meilleur porte-greffe sera un compromis entre ces différents paramètres.
La culture d’agrumes s’accompagne de problèmes sanitaires assez variables d’une exploitation à l’autre. Les principaux ravageurs sont la mineuse des agrumes (Phyllocnistis citrella), les cochenilles, les acariens et les pucerons. La protection biologique intégrée couplée avec une conduite culturale optimale permet de maintenir un équilibre sanitaire dans la culture. La lutte biologique se base essentiellement sur Rodolia cardinalis contre la cochenille australienne et le pou rouge (Icerya purchasi), Cryptolaemus montrouzieri contre la cochenille farineuse, ainsi que les chrysopes et Aphidoletes contre les pucerons et Phytoseilus contre les acariens. »