Gel
Conséquences du gel variables en kiwi, Primland « s’en sort bien »
François Lafitte a fait pour FLD un premier bilan des épisodes de gel sur les vergers de kiwis.
François Lafitte a fait pour FLD un premier bilan des épisodes de gel sur les vergers de kiwis.
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François Lafitte, président de Kiwifruits de France et de Primland, contacté par FLD le 15 avril, a présenté un bilan contrasté des épisodes de gel sur les vergers de kiwis. Mais au contraire de l’abricot ou de la cerise cet été, François Lafitte précise qu’il y aura une présence française en kiwi cet hiver.
Lutte anti-gel efficace si les températures ne baissent pas trop
« Les conséquences en kiwi ont été assez variables selon les régions, explique-il. Les vergers de kiwis sont protégés contre le gel, à 99 % par le système d’arrosage des bourgeons. » Comme en vergers de pommes par exemple, la lutte anti-gel en kiwi consiste à arroser les bourgeons d’une fine couche d’eau qui, en gelant, va libérer de la chaleur à l’intérieur du cocon de glace. Cette lutte anti-gel se poursuit jusqu’au retour des températures positives.
« Cette technique fonctionne très bien à condition que les températures ne descendent pas trop bas, au-delà de -5 °C », avertit François Lafitte. Ainsi, dans le Sud-Ouest et la Vallée de l’Adour, les températures n’ont pas dépassées les -2/-3°C, donc aucun dégât n’est à signaler. Dans le Lot-et-Garonne (-2 à -3 °C) et le Tarn-et-Garonne (-3 à -5°C), la situation est aléatoire. Et dans la Vallée du Rhône et en particulier la Drôme (jusqu’à -6°C !), les vergers ont été durement touchés. « Aucune protection n’a été possible, 100 % des fruits ont été impactés, à part les cultures sous serre. »
Primland devrait avoir des volumes similaires à l’année dernière
Les conséquences commerciales devraient être assez limitées pour Sofruileg/Primland. 70 % de l’approvisionnement provient de l’Adour, où il n’y pas de dégât. Pour la Vallée de la Garonne (20 % de l’approvisionnement), les dégâts sont de 10 à 20 %. La Drôme, 100 % de dégâts, ne représente que 5 % de l’approvisionnement, un niveau similaire à la Corse qui n’a pas été touchée. « En conclusion, Primland table sur des volumes similaires à l’an passé, voire en légère baisse (peut-être 5 %). Au contraire de nombreux confrères, nous sommes passés au travers, nous sommes soulagés. Et côté qualité, il est trop tôt pour le dire. A voire la floraison dans trois semaines et les conditions cet été. »
En pomme, Primland n’a pas encore de bilan, les cultures étant en phase de nouaison. A voire après l’éclaircissage dans 2-3 semaines.