Aller au contenu principal

Conséquences du gel : « Il faut engager un dialogue au plus vite avec la GMS. »

Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et Abricots de France, appelle à éviter toute guerre des prix en grande distribution alors que les volumes de fruits français seront très impactés par les derniers gels.

bruno Darnaud
"On attend une adaptation de la GMS, des distributeurs, des grossistes, face à un contexte désastreux en termes de production" exlique Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et Abricots de France.
© Philippe Gautier-FLD (photo d'archive)

Les pertes dues au gel des 7 et 8 avril annoncées par l’association l’AOP Pêches et Abricots de France sont lourdes.

Devant la baisse de produits attendue, Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et Abricots de France et président du Gefel depuis septembre, lance un appel à la GMS : « Nous sommes devant de lourds dégâts dans les vergers de pêches, de nectarines et d’abricots dans les trois principales régions. Cette saison sera très difficile à gérer pour les producteurs de fruits. Il faut engager un dialogue au plus vite avec les grossistes et la GMS. On attend une adaptation de la GMS, des distributeurs, des grossistes, face à un contexte désastreux en termes de production. Nous demandons à la GMS du dialogue, de l’anticipation, d’être au plus près des associations d’organisations de producteurs (AOP) et de ne pas engager de guerre des prix entre eux. Je les incite à se rapprocher des AOP si nous voulons sortir de cette crise ».

Lire aussi : Dégâts de gel : la filière abricot très affectée, la pêche s'en sort mieux

Si les trois bassins de production sont atteints, la région Auvergne Rhône-Alpes reste la plus sinistrée avec des dégâts importants. La vallée du Rhône a été lourdement impactée par le gel. Elle accuse 80 % de perte en abricots. Cette zone de production représente, à elle seule, 45 % de l’abricot français : « Nous pensons sortir de 40 à 50 % de la production nationale en abricots. Mais ce potentiel est loin d’être régulier. Nous prévoyons un bon début de campagne fin mai-début juin avec un léger décalage après, nous sommes dans l’incertitude totale ». L’AOP annonce pouvoir répondre à la demande. L’abricot sera de qualité. « Quant à la pêche et la nectarine, on s’attend à un volume à hauteur de 65 % à 75 % et de qualité. Il y aura de la catégorie 1 et 2 plus importante cette saison. Il y a des risques sur le plan visuel : noyaux fendus, déformations… » commente Bruno Darnaud.

Gel : le gouvernement annonce des aides exceptionnelles aux agriculteurs touchés

Haute Savoie : de lourdes pertes prévues en poires et variétés précoces pour Thomas le Prince

 

Un gel historique et dramatique pour la Drôme et l’Ardèche

Certains producteurs de fruits n’avaient jamais vu un gel d’une telle violence depuis 1970 en Drôme et en Ardèche. L’arboriculture de la Drôme et de l’Ardèche a été particulièrement touchée par le gel survenu dans la nuit du 8 et 9 avril malgré de gros moyens déployés pour sauver les productions.

En Drôme, toutes les productions ont été touchées : pommes, abricots, pêches, kiwis, amandes. Les pertes sont totales sur les variétés précoces en floraison (pomme). On a relevé des températures jusqu’à -6, 5 ° sur Romans sur Isère, - 7° dans les Baronnies et à Die.

On estime les pertes de 80 à 100% dans les vergers notamment dans le Nord Drôme où les pertes sont totales en poires et à 70% pour les pêches selon la chambre d’agriculture de la Drôme qui lance une enquête sur les dommages causés auprès des producteurs touchés par le gel. Ceux-ci réclament une année blanche. La CA de la Drôme a effectué un premier bilan chiffré de plus de 200 M€ pour l’arboriculture, la viticulture, le maraîchage en légumes précoces, les fraises et produits de pépinières, cela représente 25% du chiffre d'affaires de la ferme Drôme.

 

Les plus lus

Etal fait de cagettes d'un vendeur à la sauvette de fruits et légumes à la sortie d'une bouche de métro à Paris.
Vente à la sauvette de fruits et légumes à Paris : de la prison ferme pour les fournisseurs

De la prison ferme pour des organisateurs de ventes de fruits et légumes à la sauvette : une sanction historique pour ce…

Sival 2025. VIDEO. Maraîchage : au salon, les bonnes réponses aux besoins d’évolution - [Contenu partenaire]

Dans le Finistère, Marion Cabioch doit constamment adapter sa production de légumes plein champ et sous serre, aux aléas…

<em class="placeholder">ananas</em>
Avocat, mangue, ananas : l’Occitanie se prépare à cultiver de nouvelles espèces fruitières

Le changement climatique perturbe le secteur agricole et impacte les productions fruitières, obligeant les agriculteurs à s’…

Coordination rurale - Agen - Légumes de France
Légumes de France : à Agen, une fin de congrès sous tension

Le 67e congrès de Légumes de France s’est achevé avec un face à face syndical entre les congressistes de Légumes de…

un rayon de bananes 1er prix dans leur sachet en plastique, avec l'indication "des fruits et des légumes à moins de 1€"
La banane, fruit préféré des Français, est-elle toujours l’un des fruits les moins chers du rayon ?

La banane se targue de son accessibilité, raison selon l’interprofession AIB de son succès auprès des Français. Et même si son…

Témoignage de Philippe Binard devant les participants d’Interpoma, quant à la récolte européenne de pommes 2024. Au fond, trois autres témoins dont Daniel Sauvaitre de l’ANPP
Pomme : encore moins de fruits que prévu pour la campagne européenne

A Interpoma la filière européenne a annoncé une baisse encore plus importante que prévue pour la récolte 2024 de pommes.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes