Conjoncture : une consommation estivale marquée par la météo instable
Selon FranceAgriMer et Kantar, les ménages ont moins acheté de fruits et légumes cet été. La part de marché des hypers et supers baisse au profit du online et du hard discount.
Selon FranceAgriMer et Kantar, les ménages ont moins acheté de fruits et légumes cet été. La part de marché des hypers et supers baisse au profit du online et du hard discount.
Selon la note de conjoncture de FranceAgriMer du 30 août, la météo instable estivale a affecté la consommation « qui ne se positionne pas toujours sur les produits de saison même par beau temps » et la demande s’est montrée prudente, malgré une offre souvent limitée.
Sur le début de l’été, les quantités de f&l frais achetés par les ménages pour la consommation à domicile ont été en baisse, tous circuits confondus. Le panel Kantar annonce -4,3 % sur la période du 14 juin au 11 juillet (P7) comparé à P7 2020 et même de -11,5 % par rapport P7 2019. Repli également pour les fruits et légumes bio par rapport à 2019 (-7 %), mais stable par rapport à 2020.
Les évolutions ont été largement négatives pour les fruits d’été hors melon et raisin (-23,9 % vs P7 2019) « dans un contexte de production nationale de fruits à noyau faible et tardive comparée aux années précédentes ». Le prix moyen d’achat est lui en très forte hausse (+34,2 % vs P7 2019 ; +12,8 % vs P7 2020).
Si les hypers (33 % de PDM) et les super (17 %) restent les premiers circuits d’achat des f&l frais, leur part de marché recule par rapport à 2019 (-1,4 point et -1,7 point respectivement), principalement au profit des enseignes à dominante Marques propres [Aldi, Lidl, Netto, Leader Price…] (+1,3 point) et du online généraliste (1,2 point).
Commerce extérieur : plus de fruits, moins de légumes
Les importations de fruits frais en juin ont été beaucoup plus importantes que l’année dernière, à 376 500 t (+20,3 % sur un an), selon les derniers chiffres des Douanes françaises relayées par FranceAgriMer.
Les principaux fruits concernés sont les pastèques (+62 %), les pommes (+40 %) ainsi que les fruits d’été [abricot, pêche, cerise] (+13 %) et les melons (+11,5 %). De leur côté, les exportations ont aussi été en hausse, à 84 300 t (+27,7 %), tirées par la croissance des pastèques, melons et bananes et malgré le recul des pommes (-47,5 %).
En légumes frais hors pommes de terre, les importations en juin ont très légèrement baissé, à 131 900 t (-1,5 %) en raison du recul des tomates et des légumes-racines. Les exportations ont également un peu diminué, à 49 190 t (-2,3 %), principalement en raison du repli des légumes racines.