Nouvelle Aquitaine
Concilier travail et famille
En abordant les relations au sein de la famille, l’Autr’Ecole lève le voile sur leur importance lors d’une transmission ou dans la vie privée...
En abordant les relations au sein de la famille, l’Autr’Ecole lève le voile sur leur importance lors d’une transmission ou dans la vie privée...
Créée dans le cadre du réseau Propulso, l’Autr’Ecole propose de placer l’homme au coeur de la réussite des projets d’entreprise de la filière fruits et légumes aquitaine. En avril, la structure avait choisi d’aborder les relations familiales dans les entreprises de fruits et légumes. « Leur complexité a été identifiée par les professionnels de la filière comme étant une problématique importante dans la gestion de l’entreprise et de la main-d’oeuvre », explique Mélanie Bertrand-Lacotte, animatrice de Propulso. Et les témoignages recueillis lors de la soirée ont largement crédité cette analyse dès lors que l’on touche à la sphère familiale. Même si la transmission et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont des sujets délicats à aborder, ils l’ont été sans tabou et avec une attention bienveillante de la part de tous les participants. « Il est important de partir du projet du repreneur », témoigne ce père qui accompagne son fils dans le projet de reprise de l’exploitation familiale avec la création d’une nouvelle serre. « Quels choix d’investissements et de productions faire pour céder une exploitation viable à mon fils encore étudiant et déjà déterminé à la reprise de l’exploitation ? » s’interroge un autre.
Que « notre entreprise ne soit pas notre vie »
Dans chacun des cas, les témoignages mentionnent l’« importance de l’affectif ». Ces relations humaines, émotionnelles, voire passionnelles, s’avèrent alors bien plus complexes à résoudre qu’un problème technique ou qu’un prêt bancaire. D’autant que la charge de travail associée à cette transmission est parfois débordante. « Comme on établit un prévisionnel budgétaire, il est nécessaire d’établir un échéancier de reprise des compétences pour ne pas se faire submerger par les responsabilités », remarque un producteur qui a mis cinq ans à dégager du temps et être plus serein dans son travail. Car il convient de veiller à ce que « notre entreprise ne soit pas notre vie », fait remarquer une agricultrice. Pour ce couple qui travaille ensemble, la répartition claire des responsabilités semble être gage d’efficacité mais aussi d’équilibre de leur relation conjugale. « L’idéal est de ne pas habiter sur l’exploitation, même si cela impose des va-et-vient », confie un dernier intervenant.