Chou-fleur : pourquoi les producteurs de Prince de Bretagne restent optimistes ?
Malgré des inquiétudes liées à l'inflation et la conjoncture économique, les producteurs de chou-fleur Prince de Bretagne sont confiants pour la saison d’hiver 2022, la qualité et la consommation devraient être au rendez-vous.
Malgré des inquiétudes liées à l'inflation et la conjoncture économique, les producteurs de chou-fleur Prince de Bretagne sont confiants pour la saison d’hiver 2022, la qualité et la consommation devraient être au rendez-vous.
Auparavant dédié aux gratins d’hiver, le chou-fleur français, majoritairement cultivé et récolté en Bretagne, est aujourd’hui disponible toute l’année et anime la saison estivale avec des variétés colorées pleines de peps. La coopérative Prince de Bretagne, premier producteur de choux sur l’Hexagone, possède un catalogue assez fourni de calibres et de conditionnements, adaptés aux différentes cellules familiales et aux différents commerces.
Ainsi, les choux-fleurs sont proposés en gros, moyen, petit et baby afin de contenter familles nombreuses et personnes seules, tous déclinés en colis carton ou bois. Les commerces, détaillants comme GMS, ont également la possibilité d’opter pour des caisses plastique locatives réutilisables. « Prince de Bretagne récolte et commercialise chaque année autour de 100 millions de têtes de choux-fleurs », indique Émilie Bardin, chef de produit. Une production stable, qui inclut 10 % en bio, et dont la grande majorité est consommée en France. « Il existe un petit export vers l’Europe où nous souhaitons rester présents, sans pour autant développer les volumes pour le moment ».
En 2021, la campagne a été perturbée par la météo, laquelle a alterné pluie et redoux, provoquant une production par à-coups plus compliquée à gérer ainsi qu’une baisse de la rémunération des producteurs. Pour la prochaine campagne d’hiver 2022, les volumes devraient être en baisse, à cause d’une diminution des plantations. « Mais, malgré la sécheresse de cet été, nous sommes très optimistes sur la qualité et les rendements, qui devraient être au rendez-vous », reprend Émilie Bardin.
Inquiétudes sur les coûts de l'énergie...
En revanche, l’incertitude est de mise chez les producteurs de choux-fleurs face à la hausse des coûts de l’énergie. « Une fois récoltés, nos choux-fleurs sont refroidis 12 à 48 heures, de façon à leur garantir une meilleure conservation. Et ce sont ces chambres froides, qui consomment pas mal d’électricité, qui sont à l’origine de nombreuses inquiétudes. Nos producteurs ne savent pas vraiment quelle décision prendre ».
Une consommation de chou-fleur en hausse
La période n’est pas facile, mais heureusement la consommation est bien orientée. « Si on compare les données Kantar en cumul annuel entre août 2020 avant Covid-19 et août 2022, on constate que la consommation a augmenté de 8,4 %, ce qui est très satisfaisant ». D’après la chef de produit, cette reprise serait notamment à mettre sur le compte du succès de la campagne de communication de l’année dernière, avec le grand retour du chou-fleur en télévision. « Nous allons recommencer fin 2022 avec la même campagne, axée sur le savoir-faire de nos agriculteurs, qui a vraiment très bien fonctionné en 2022. »
Les chefs redonnent un coup de jeune au chou-fleur
À cette campagne, s’ajoute un intérêt croissant pour ce produit, habituellement prisé des consommateurs un peu âgés. « Les chefs se sont emparés du chou-fleur, produit vertueux pour la santé et peu onéreux, et ont rajeuni ses usages, avec de nouvelles idées comme le chou-fleur entier rôti au four, très tendance actuellement ». Et faisant office de locomotives, ces idées ont créé une dynamique sur les réseaux sociaux comme TikTok et Instagram, où la vague chou-fleur, née il y a deux ans, continue de prendre de l’ampleur auprès des jeunes.