Bio
Banane durable : le bio en Martinique, « c’est possible » ?
Si le bio reste encore anecdotique en Guadeloupe et Martinique, certains producteurs de bananes se sont tout de même lancés. Par leur travail d’orfèvre, ils ouvrent la voie en montrant que c’est possible, mettant en marche une dynamique.
Ceci est le premier épisode de la saga "Banane durable" que FLD rapporte des Antilles.
Si le bio reste encore anecdotique en Guadeloupe et Martinique, certains producteurs de bananes se sont tout de même lancés. Par leur travail d’orfèvre, ils ouvrent la voie en montrant que c’est possible, mettant en marche une dynamique.
Ceci est le premier épisode de la saga "Banane durable" que FLD rapporte des Antilles.
Au Vauclin, dans le sud de la Martinique, une partie de l’exploitation Petite Grenade s’est convertie au bio il y a trois ans, devenant Bioban. C’est le seul des 6 producteurs du groupe Lareinty à l’être pour l’instant. « On sert de référence, de test, pour les autres », précise Ralph Renciot, gérant de l’exploitation Bioban.
Ralph Renciot le martèle : pour être en bio, tout doit être plus précis. Pour lui, les itinéraires techniques en bio, c’est faire du « traditionnel amélioré ». Sur les 20 ha 100 % bio de Bioban, on pratique l’effeuillage, on utilise des huiles bio… Tout est fait à la main, rendant le poste main d’œuvre d’autant plus contraignant. Car tous les producteurs de Guadeloupe et Martinique peinent à trouver du personnel. 16 salariés travaillent chez Bioban.
Des projets de diversification pour une dynamique engagée
Également certifiée HVE, Bioban devrait atteindre son objectif de 680 t bio produites à fin 2022. Pour la suite, l’exploitation envisage la possibilité de s’agrandir. La diversification, toujours en bio, notamment en cacao en agroforesterie, est en réflexion.
« Avec Bioban, il s’agit de montrer que cultiver en bio, c’est possible, résume Laurent Gervais, directeur technique du groupe Lareinty. On voit depuis trois ans que ça l’est dans cette zone de la Martinique, zone sud où la pression de la cercosporiose est moins forte, rendant le bio envisageable. » Sur l’île, Bioban a été le premier à franchir le pas du bio en 2019. Une autre plantation dans la zone centre et une autre dans le Nord ont, depuis, également tenté l’aventure. « Il y a une vraie dynamique engagée pour du “mieux produire” et le bio est une des solutions. Bioban est un bel exemple de cette transition », conclut Laurent Gervais.