Anti-gaspi : Atypique annonce 3000 tonnes de fruits et légumes déclassés « sauvés »
La start-up, « grossiste » en fruits et légumes déclassés poursuit son développement. Elle a ouvert en mars 2024 sa 4e antenne.
La start-up, « grossiste » en fruits et légumes déclassés poursuit son développement. Elle a ouvert en mars 2024 sa 4e antenne.
Entreprise créée en 2021, Atypique se positionne comme un grossiste en fruits et légumes déclassés à 90 % labellisée, bio ou HVE par exemple. Le fonctionnement est simple : Atypique se fournit directement auprès des producteurs à qui elle achète les produits déclassés, hors calibre, avec des défauts esthétiques, voire des excédents de production et les achemine vers ses entrepôts. Les clients d’Atypique, qui appartiennent à la restauration hors domicile, qu’elle soit collective ou commerciale, sont informés des arrivées de production en temps réel grâce à un portail digital dédié. L’avantage pour les restaurateurs étant un prix beaucoup moins élevé pour ces produits de qualité que les distributeurs classiques. Le prise de commandes se fait en ligne et les clients sont livrés « du jour au lendemain ». Atypique offre même à ses clients des animations en restaurant et des kits de communication expliquant la démarche afin d’en informer les consommateurs. Une initiative encore assez rare en restauration.
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En juin dernier, la start-up avait réalisé une levée de fonds de 2,1 millions d’euros auprès de trois investisseurs : Investir&+, Makesense Seed I et Foodara. L’objectif était de poursuivre son développement avec l’ouverture de nouvelles plateformes. Déjà présente à Lyon et à Paris, Atypique a donc ouvert un entrepôt à Marseille en novembre dernier et un autre à Lille en mars 2024.
3 000 tonnes de fruits et légumes réorientées vers la consommation humaine
La start-up se fournit aujourd’hui auprès d’une centaine de producteurs ou coopératives et déclare avoir « sauvé » en 3 ans plus de 3 000 tonnes de fruits et légumes. A la question « que seraient devenus ces fruits et légumes si Atypique ne les avaient pas remis en circuit ? », Thibault Kibler, co-fondateur de la start-up avec Simon Charmette, répond : « 75 % des produits gaspillés restent aux champs, ils ne sont pas récoltés. Sur les 25% restants, ils sont méthanisés, donnés en alimentation animale ou utilisés comme engrais ».
Plus de 200 références de fruits et légumes sont proposés aujourd’hui à l’année, avec une cinquantaine de références de saison chaque semaine.
La start-up de 25 personnes prévoit ouvrir d’autres entrepôts, peut-être en 2025, à Nantes, Strasbourg, Bordeaux ou Toulouse, même si pour Thibault Kibler, « la priorité est pour le moment d’asseoir les entrepôts de Marseille et Lille ». Quant aux ambitions de la start-up à l’étranger comme cela avait été évoqué à l’automne dernier, « il est trop tôt encore pour en parler, nous priorisons déjà la France, il y a tellement à faire ! », répond le jeune dirigeant.