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Entretenir ses prairies sans labour ni glyphosate

Des études menées par Arvalis et ses partenaires dans le cadre du projet Praigly montrent qu’il serait possible de détruire et rénover les prairies sans glyphosate ni labour.

Arvalis pilote le projet Praigly qui a pour objectif de trouver des alternatives au glyphosate.
Arvalis pilote le projet Praigly qui a pour objectif de trouver des alternatives au glyphosate.
© DR

Une bonne qualité floristique des prairies est nécessaire pour garantir des apports nutritionnels suffisants aux ruminants qui y pâturent. Le labour et le glyphosate sont aujourd’hui largement utilisés pour la destruction ou la rénovation de celles-ci. Cependant leur recours n’est pas recommandé à cause des impacts sur le sol et sur l’environnement qu’ils engendrent. Des méthodes alternatives à leur utilisation sont donc en cours d’étude et semblent montrer leur efficacité.

Aujourd’hui, avant de rénover les prairies, il est souvent nécessaire de les détruire. Les études expérimentales menées lors du projet Praigly, piloté par Arvalis - Institut du Végétal pour la recherche d’alternatives à l’utilisation du glyphosate, montrent qu’une des solutions retenues serait une destruction mécanique des prairies par travail du sol. Celle-ci repose sur l’utilisation d’outils scalpant les plantes ou retirant les racines du sol (outils à dents avec socs, à disques indépendants, à dents animés ou semi-animés). Le travail du sol doit être contrôlé et rester superficiel. Pour une destruction efficace, il faut de plus être attentif à l’état du sol et aux conditions météo lors de l’intervention. Plusieurs passages sont souvent nécessaires.

La rénovation des prairies peut se faire suite à cette destruction par un semis fin septembre-début octobre sous couvert de méteils. Elle peut également se faire par un semis à la fin de l’été à la suite d’une culture dérobée fourragère. Ces deux méthodes sont prometteuses en termes de gestion des adventices. Elles permettent la mise en place de prairies riches en bonnes graminées (entre 55 % et 65 % des familles prairiales) et en légumineuses (entre 25 % et 40 % des familles prairiales).

Ces alternatives ont été testées et adoptées par certains des 10 éleveurs interrogés lors de l’étude. Cependant, d’autres analyses sont en cours pour évaluer les impacts environnementaux, sociaux et économiques de ces alternatives.

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