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En région Auvergne-Rhône-Alpes, « Envie d’œufs Sud-Est valorise les marques régionales »

Samuel Chombart, directeur des Fermiers du Sud-Est, qui représente 1,9 million de pondeuses et autant de poulettes, fait le point sur les investissements envisagés par Envie d’œufs Sud-Est.

© L. Gouverne

Les pondeuses élevées en cage représentent encore 10 % de l’effectif. À quel terme la situation va-t-elle évoluer ?

Samuel Chombart - « Afin de tenir compte du marché actuel, nous attendrons la contrainte réglementaire pour faire disparaître les cages.
Dans cette perspective, nous allons créer quinze à vingt bâtiments en alternatif. Ils produiront d’ici dix-huit mois à trois ans, car les procédures administratives sont longues en Aura et les demandes d’aides complexes.
Il faut aussi trouver des éleveurs motivés, sachant que créer un bâtiment de 30 000 poules plein air, c’est investir 1,5 million d’euros à amortir sur douze ou quinze ans.
Nous avons des arguments. Nous accompagnons l’éleveur auprès des banques et notre système d’intégration partielle prévoit une garantie de rémunération sur la durée d’amortissement. L’éleveur ne supporte pas l’achat des poulettes et de l’aliment, ni les fluctuations des cours de l’œuf. Pour lui, les 80 % des charges sont fixes sur les années du contrat. »
 

Comment ont évolué les relations avec les éleveurs depuis la création d’Oxyane en 2020 ?

S. C. - « En 2022 et 2023, nous avons harmonisé nos contrats avec tous les éleveurs pour que la rémunération fonctionne de la même façon, en lien avec la performance technique. Pour ceux ayant fini de rembourser leur bâtiment, les contrats vont de trois à cinq ans. Les nouveaux contrats porteront essentiellement sur du mode sol et plein air. Nous n’avons pas « déconverti » de bâtiments bio en plein air, et si ce marché se montre plus favorable nous pourrons redémarrer quelques élevages. »

Quels sont les facteurs favorables à votre développement dans le quart Sud-Est ?

S. C. - « Le maillage des centres de conditionnement est déjà intéressant et nos trois marques régionales nous permettent d’ancrer une identité. Nous travaillons également avec Œuf de nos villages. Nous voulons particulièrement nous développer en Provence-Alpes-Côte d’Azur car ce bassin de consommation augmente. Là-bas, l’identité « marque » est importante et crée de la valeur. Nous devrons y trouver des éleveurs – nous en avons déjà quelques-uns dans les Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes – et des synergies avec des acteurs locaux. »

La production dans ces régions comporte aussi des contraintes…

S. C. – « Oui bien sûr, nous rencontrons des problématiques de logistique, mais aussi de consommation d’eau, de hautes températures ou d’altitude parfois. Autant de contraintes que nous devons intégrer dans nos business plans. »

L’organisation d’Envie d’œufs Sud-Est

La holding Envie d’œufs Sud-Est est née de la fusion en janvier 2020 de deux coopératives Terre d’alliances et La Dauphinoise pour fonder le groupe Oxyane, présent sur dix départements avec 7 000 agriculteurs.

Envie d’œufs Sud-Est contrôle huit sociétés, dont cinq centres de conditionnement (Avibresse dans l’Ain, Val d’Eurre dans la Drôme, Domaine de Sommery en Saône-et-Loire, Baby Coque en Savoie, Séguy dans le Vaucluse) et une casserie (Socovo en Saône-et-Loire), ainsi que l’organisation de production Les Fermiers du Sud-Est qui représente environ un tiers des œufs produits dans le Sud-Est.

Les cinq centres commercialisent l’équivalent de 880 millions d’œufs, dont 202 millions sont vendus sous des marques régionales (AviBresse, Baby Coque et Val d’Or) et 260 millions dans le réseau national L’œuf de nos villages dont Envie d’œufs est actionnaire à 20 %. Sous la marque Œuf de chez nous sont également vendus 30 millions d’œufs. L’ensemble représente un chiffre d’affaires de 144 millions d’euros.

Rédaction Réussir

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