Egalim : le président Macron veut étudier la compatibilité de la Loi Egalim avec la LME
Emmanuel Macron s’est rendu le 23 février à la ferme d’Etaules en Côte-d’Or, en présence du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie. Au programme de la journée : des discussions sur les négociations commerciales. Le président de la République veut étudier la « compatibilité entre certaines dispositions de la loi dite LME et la loi Egalim ». Objectif : « rebâtir notre souveraineté alimentaire ».
Emmanuel Macron s’est rendu le 23 février à la ferme d’Etaules en Côte-d’Or, en présence du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie. Au programme de la journée : des discussions sur les négociations commerciales. Le président de la République veut étudier la « compatibilité entre certaines dispositions de la loi dite LME et la loi Egalim ». Objectif : « rebâtir notre souveraineté alimentaire ».
En déplacement le 23 février dans une exploitation agricole à Etaules (Côte-d'Or), Emmanuel Macron s'est dit « tout à fait ouvert » à étudier la « compatibilité entre certaines dispositions de la loi dite LME et la loi Egalim ». Promulguée en 2008, la loi LME (Loi de modernisation de l'économie de 2008) a assoupli la négociation des prix et services entre les centrales d'achat des grandes surfaces et leurs fournisseurs « On doit passer une étape supplémentaire. (…) Le ministre [de l'Agriculture] aura à proposer cela », a déclaré le chef de l'Etat lors d'une table ronde réunissant des acteurs des filières alimentaires, à une semaine de la fin des négociations commerciales annuelles.
« Ce qu'a dit Serge Papin, on va le faire »
Selon Michel Biéro, directeur exécutif achats de Lidl France, « la loi Egalim, où l'on part des prix à la production, ne peut pas coexister avec la LME ». « Il faudra peut-être aménager la LME pour rendre les indicateurs de coût de production incontournables », ajoute l'ancien patron de Système U Serge Papin. L'ex-distributeur, missionné par le ministre de l'Agriculture pour renforcer la mise en œuvre de la loi Egalim, a rappelé les trois pistes qu'il proposera dans son rapport d'ici fin avril : faire figurer les indicateurs de coût de production dans les contrats commerciaux, accroître la transparence avec un tiers de confiance, et développer la contractualisation pluriannuelle et tripartite. « Ce qu'a dit Serge Papin, on va le faire », a répondu Emmanuel Macron, indiquant que le ministre de l'Agriculture a «commencé à travailler dessus avec Bercy ».
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