[Edito] Consolider la souveraineté alimentaire
« Il serait folie de déléguer notre capacité à nous nourrir à d’autres », a expliqué Julien Denormandie (1). Et d’ajouter : « il faut absolument consolider la reconquête de la souveraineté alimentaire. » Côté produits carnés, il y a du boulot ! La France importe 50 % de sa consommation de viande ovine et ce ratio est de 30 % pour la volaille.
En viande bovine, le recul des disponibilités est d’autant plus clairement ressenti que la tendance est similaire dans les autres pays européens. Conséquence : les prix des bovins progressent. Cette évolution plus favorable aux moindres conformations confirme l’engouement pour le steak haché. C’est actuellement le principal moteur de la consommation de viande bovine.
Terminer dans un hachoir
Dans l’hypothèse souvent avancée où Emmanuel Macron sera reconduit dans ses fonctions le 24 avril, son futur ministre de l’Agriculture aura fort à faire si ses missions sont de consolider la souveraineté alimentaire française.
L’autre thématique sur laquelle le successeur de Julien Denormandie (qui se succédera peut-être à lui-même !) et tous les intervenants de la filière gagneront à se pencher, est le type d’animaux qu’il convient de produire. Faut-il conforter les volumes de bovins haut de gamme, lourds, très conformés et parfaitement finis si une part croissante de leurs muscles est de toute façon destinée à terminer dans un hachoir ?