Sangliers dans les cultures - Les chasseurs ne veulent plus être les seuls à payer les dégâts
La Fédération nationale des chasseurs était en assemblée générale ce 23 octobre. Au cœur des débats : les dégâts de gibier qui progressent dans les cultures. En particulier ceux dus aux sangliers. Les chasseurs ne veulent plus être les seuls à payer. Ils demandent une évolution des règles d’indemnisation et une aide de la profession agricole. L’enjeu est aussi de diminuer la facture et donc de diminuer les populations d’animaux.
La Fédération nationale des chasseurs était en assemblée générale ce 23 octobre. Au cœur des débats : les dégâts de gibier qui progressent dans les cultures. En particulier ceux dus aux sangliers. Les chasseurs ne veulent plus être les seuls à payer. Ils demandent une évolution des règles d’indemnisation et une aide de la profession agricole. L’enjeu est aussi de diminuer la facture et donc de diminuer les populations d’animaux.
La Fédération nationale des chasseurs a organisé son congrès annuel à Paris le 23 octobre. L’occasion pour les chasseurs et les représentants syndicaux agricoles de confronter leurs opinions sur l’épineuse question des dégâts de gibier. « Et de trouver des compromis sur le bashing et la défense de la ruralité », précise L’Action agricole picarde.
Les sangliers prolifèrent dans les campagnes françaises. Les dégâts dans les parcelles augmentent et avec eux les indemnités à verser aux agriculteurs. Jusqu’à présent, ces sommes sont à la charge des chasseurs. Mais les choses pourraient changer.
L’Action agricole picarde rapporte les propos des chasseurs qui disent ne plus vouloir « être les seuls à payer ».
En face, le point de vue des agriculteurs qui estiment ne pas avoir « à payer ce qui incombe aux gestionnaires du gibier ». Et de remettre en cause « certaines méthodes de chasse comme l’agrainage et le lâcher de gibier » qui sont encore pratiquées.
Pour calmer les tensions entre les deux camps, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a proposé un « contrat d’entraide » prévoyant notamment un « renforcement des moyens de régulation des sangliers ».
Pascal Férey, membre du bureau de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, est sur la même longueur d'ondes.
Les chasseurs participent à « une mission d'intérêt général de régulation » mais les populations de sangliers sont trop fortes.
Dans certaines régions, la pression monte. Exemple dans le Pas-de-Calais.
« Pour faire diminuer la facture des dégâts, il faut diminuer le nombre de sangliers », titre France Bleu Picardie qui se fait aussi l’écho de l’AG des chasseurs. Il faut donc trouver des solutions.
Au nombre des propositions, un projet de décret du ministère de la Transition écologique « ouvrant la possibilité, pour les préfets, de fixer une date de fin de la période de la chasse au sanglier jusqu'au 31 mars, soit un mois de plus que l'actuelle limite, fixée à fin février. »
Le ministère rappelle que 80 % des dégâts aux cultures sont imputables au sanglier, ce qui occasionne un coût total de « plus de 30 millions d'euros par an ».
Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, estime lui aussi que « la situation actuelle n'est pas tenable » et parle d'un « énorme chantier » à « réussir ensemble ».
Lire aussi Dégâts de gibier dans les cultures - Une nécessaire concertation entre agriculteurs et chasseurs.