Différend sanitaire avec l’Algérie : près de 800 taurillons rapatriés en France
Une « différence d’interprétation » du statut sanitaire de trois animaux serait à l’origine du rapatriement par voie maritime. L'ONG Welfarm dénonce les « souffrances infligées aux animaux ».
Une « différence d’interprétation » du statut sanitaire de trois animaux serait à l’origine du rapatriement par voie maritime. L'ONG Welfarm dénonce les « souffrances infligées aux animaux ».
Le 2 septembre dernier, un navire a quitté le port de Sète avec à son bord 789 taurillons français à destination d’Alger. À son arrivée le 4 septembre, les autorités algériennes ont refusé le déchargement des animaux en raison des risques sanitaires encourus. Alerté par l’ONG Welfarm, le ministère de l’Agriculture a réagi lors d’un point presse le 21 septembre.
Le débarquement a été refusé au port d'Alger par les autorités algériennes pour une « différence d'interprétation » de documents sanitaires, a expliqué le cabinet du ministre de l'Agriculture. Le différend porterait sur l'interprétation des documents joints au certificat d'exportation de trois animaux, indiquant « IBR positif » en raison de leur vaccination contre la rhinotrachéite infectieuse bovine.
Le navire doit revenir prochainement au port de Sète, où les animaux seront euthanasiés en raison du risque d'introduction de la fièvre aphteuse lié à leur affouragement dans le port d'Alger.
Une inspection prévue à l'arrivée du navire en France
L’ONG Welfarm a alerté les autorités sanitaires, françaises, communautaires et internationales, s'inquiétant des « souffrances infligées aux animaux » en raison de la durée du trajet, et des conditions de vie dans ces navires qu'elle qualifie de « cargos-poubelle ».
Elle explique : « Après avoir été transportés jusqu’au port de Sète, les taurillons ont passé 15 jours sur le navire. Si l’on ajoute à cela le temps des traversées de la Méditerranée, les animaux auront donc passé près de trois semaines à bord du navire bétailler. Plusieurs d’entre eux seraient morts. Les cadavres tout comme les déjections des animaux n’ont pas été évacués. Les conditions d’hygiène à bord sont donc catastrophiques. En raison de leur gabarit, ces taurillons ont des besoins (abreuvement, alimentation, espace) particulièrement importants qui ne peuvent être satisfaits dans la situation de promiscuité et d’attente insoutenable qui leur est imposée ».
Le cabinet du ministère a promis une inspection à l'arrivée du navire en France.