Des thés de compost et des ferments pour fertiliser les terres
Les thés de compost et ferments permettent de favoriser l’activité biologique des sols. Cette technique qui fait appel à la microbiologie remplace les fertilisants chimiques et propose une approche globale différente pour la conduite des cultures. Objectif : préparer les sols au changement climatique.
Les thés de compost et ferments permettent de favoriser l’activité biologique des sols. Cette technique qui fait appel à la microbiologie remplace les fertilisants chimiques et propose une approche globale différente pour la conduite des cultures. Objectif : préparer les sols au changement climatique.
A l’EARL du Krebsbach à Bernwiller, dans le Haut-Rhin, les 85 ha de SAU sont conduits en agriculture biologique depuis 2017. Le PHR présente Jérémy Ditner, installé sur l’exploitation familiale depuis 2014. Le jeune agriculteur s’est orienté vers la gestion de l’activité microbiologique de ses sols. Grâce à la visite de fermes, au suivi de formations et d'échanges avec des agriculteurs, il a bénéficié de retours sur expériences. « On avance au fur et à mesure, » dit-il dans la vidéo réalisée par PHR-Est agricole et viticole.
Bons résultats sur maïs et pommes de terre
Depuis trois ans, il travaille avec des thés de compost et des ferments lactiques. La première année, il a testé ces pratiques sur des petites surfaces avec plus ou moins de réussite. De bons résultats ont été obtenus sur maïs et pomme de terre mais des échecs ont également été observés. Les ferments sont utilisés sur le sol pour leurs propriétés anti-oxydantes, lors du travail du sol et également pour inoculer les sols. Les thés de compost sont apportés en végétation pour optimiser l’activité photosynthétique de la plante. Jérémy Ditner prépare le thé de compost à partir d’un lombri-compost du commerce, d'un coût peu élevé. Pour les ferments, il utilise une première « souche » achetée d'une trentaine de plantes, multipliée et gardée pour être diluée. Le thé doit être pulvérisé de suite, les ferments peuvent être stockés quelques mois.
Une « approche globale » pour préparer au changement climatique
Les techniques de microbiologie rentrent dans une « approche globale » de conduite des cultures. La « prise de risque » est plus grande qu’en système conventionnel, note l'agriculteur qui estime qu'il faut « se donner quelques années de recul en plus ». Mais déjà il assure : « On réduit la partie achat d’intrants de manière significative ». Son objectif est de devenir indépendant vis-à-vis des intrants et augmenter le taux de matière organique dans ses sols pour les préparer au mieux au changement climatique.
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