Des « datas centers » dans les cours de ferme pour utiliser la chaleur générée par la méthanisation
Installer des « data centers » en zone rurale, c’est l’objectif de la start-up Datafarm. L’idée, relatée par Agra'up, la newsletter de veille sur les start-up agricoles, est de proposer aux agriculteurs-méthaniseurs qui produisent par cogénération d’utiliser la chaleur issue du biogaz pour refroidir les serveurs de petits centres de données installés dans les cours de ferme. Stéphane Petibon, le dirigeant de la jeune entreprise, est convaincu que cette innovation va dans le sens du développement des outils de télécommunication et est promise à un bel avenir.
Installer des « data centers » en zone rurale, c’est l’objectif de la start-up Datafarm. L’idée, relatée par Agra'up, la newsletter de veille sur les start-up agricoles, est de proposer aux agriculteurs-méthaniseurs qui produisent par cogénération d’utiliser la chaleur issue du biogaz pour refroidir les serveurs de petits centres de données installés dans les cours de ferme. Stéphane Petibon, le dirigeant de la jeune entreprise, est convaincu que cette innovation va dans le sens du développement des outils de télécommunication et est promise à un bel avenir.
Cette semaine Agra'up évoque les "datas center" en zone rurale. Sauvegarder des données grâce à l’énergie de la méthanisation, c’est le concept innovant développé par la start-up Datafarm dans les exploitations agricoles. Stéphane Petibon, à la tête de la petite entreprise, propose aux agriculteurs-méthaniseurs d’installer des centres de données dans leurs cours de ferme, en échange de l'achat de la chaleur et de l’électricité de leurs unités de biogaz.
Le système de méthanisation le plus développé actuellement est celui dit de la cogénération qui représente environ 80% des unités françaises. Dans ce mode de valorisation du biogaz, l’agriculteur commercialise électricité et chaleur, contrairement au mode « injection » avec lequel il vend directement son gaz. Mais la majorité des agriculteurs ayant adopté la cogénération ne disposent pas de débouchés pour la chaleur.
La chaleur issue de la cogénération pour refroidir des serveurs
L’idée des concepteurs de Datafarm est d’utiliser la chaleur pour refroidir des serveurs, grâce à des groupes à absorption. La start-up se distingue ainsi du client traditionnel des agriculteurs, c’est-à-dire EDF.
Le prestaire de services propose par ailleurs à ses clients du stockage de données, entreprises et « clouders », une « compensation carbone », grâce au bilan carbone de la méthanisation et des productions de l’exploitation (prairies par exemple).
Des petits « data centers » en zones rurales
Le parc existant de cogénération est estimé à 530 unités. D’ici fin 2021, Datafarm vise l’installation de cinq «petits data centers » de 800 m2 (alors que la moyenne en France est de 5000m2), pour un chiffre d’ affaires de 5 M€. La start-up a débuté un tour de table qu’elle souhaite boucler en février avec 3 M€. Les financeurs seraient principalement « souverains », « territoriaux » (fonds publics nationaux et régionaux) ou issus du capital-risque « énergies vertes ».
Et pour répondre à ceux qui estiment qu’installer des « data centers » en zone rurale est une gageure, Stéphane Petibon répond que c’est au contraire l’avenir. « Au-delà du retour des enjeux de souveraineté, notons que la création de "datas centers" géants a saturé des réseaux d’électricité et de télécommunications dans certaines régions urbaines ». Le dirigeant en est persuadé : « la 5G va gonfler la demande des entreprises, notamment en zones rurales ».
Voir aussi « Les énergies renouvelables à la ferme en 5 graphiques » dans Réussir Grandes Cultures
Lire aussi « Porc et biogaz : de nouvelles synergies » dans Réussir Porc.