A quoi l'intelligence artificielle peut-elle servir dans une ferme ?
Au Salon international de l’agriculture, mardi 27 février, la Ferme digitale a clôturé un événement tout nouveau : le hackathon Gaia, soit un marathon de 48 heures au cours duquel des équipes de développeurs créent des robots conversationnels pour aider les agriculteurs dans leur quotidien.
Au Salon international de l’agriculture, mardi 27 février, la Ferme digitale a clôturé un événement tout nouveau : le hackathon Gaia, soit un marathon de 48 heures au cours duquel des équipes de développeurs créent des robots conversationnels pour aider les agriculteurs dans leur quotidien.
L’opération a été montée tardivement, en octobre 2023 dans le cadre de Sia Pro. « L’idée était de regrouper les acteurs du monde agricole autour de l’intelligence artificielle générative », retrace David Joulin, cofondateur de la Ferme digitale, à l’initiative du hackathon Gaia. Ce nom un peu barbare désigne ce que font des robots comme chat GPT : les algorithmes utilisent des données d’entraînement pour générer ensuite des textes ou des images. A l’instar du robot de la société Open AI, l’utilisateur peut ensuite poser des questions pour comprendre un sujet.
Lire aussi : Le Salon de l’agriculture 2024 lance Sia’Pro, trois jours destinés aux professionnels agricoles
Mesurer l’intérêt de l’intelligence artificielle générative en agriculture
« Le projet est de mesurer en 48 heures ce qu’on peut apporter au monde agricole avec cette technologie », poursuit le cofondateur de La Ferme digitale. Des développeurs de grands groupes comme Avril, Groupama, Crédit agricole, l’Acta, des étudiants et aussi des start ups comme Chouette vision, Ombréa, Rizoa, financée par Auchan : au total, 200 participants répartis en 8 équipes, dont 50 sur place au Salon de l’agriculture, ont planché sur des problématiques très concrètes que les organisateurs ont extraites du terrain. L’équipe Groupama a ainsi créé Agri AI, un outil pour calculer les risques climatiques, et savoir si un projet d’installation est viable.
De larges bases de données techniques agricoles ouvertes
Les développeurs, qui ont découvert les sujets seulement lundi matin, ont travaillé à partir de la solution ouverte de l’entreprise française Mistral AI, et se sont appuyés sur un grand volume de données techniques agricoles pour pouvoir générer des réponses fiables aux agriculteurs, et au monde agricole plus généralement. « Un des sujets a été d’automatiser la construction du BSV selon le département, détaille David Joulin. L’IA récupère les données et les met en forme, un travail qui peut être pénible » pour les techniciens.
L’intelligence artificielle existe déjà en agriculture
Premières intéressées, les start ups qui pourront à l’avenir commercialiser ces robots. « L’intérêt c’est de savoir si on peut faire ça en 48 heures parce qu’en fonction du temps passé, ça veut dire qu’on va diviser par dix ou par cent les coûts de développement informatique », souligne le cofondateur de la Ferme digitale. « L’IA évolue tellement vite qu’on est en phase observatoire de la prochaine version qui va sortir, enseigne David Joulin. Mais l’usage de l’IA a déjà cours en agriculture, notamment pour l’analyse d’images satellites ».
Lire aussi : Crédits carbone validés par IA : les 9 points du concept d’Agreena