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De la formation à l’installation-transmission en passant par l’adaptation au changement climatique : les propositions de JA pour le PLOAA

Trois groupes de travail chez Jeunes agriculteurs ont planché sur le projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles. Plusieurs propositions en sont ressorties.

LOAA
JA veut « resituer le rôle fondamental de l’élevage ».
© Annick Conté

Jeunes agriculteurs (JA) a présenté le 25 mai ses propositions pour le projet de loi d'orientation et d'avenir agricoles (PLOAA).

En ce qui concerne l’orientation et la formation, Jeunes agriculteurs prône une sensibilisation au monde agricole et à ses transitions dès le plus jeune âge pour faciliter les vocations avec une vision « plus scientifique » de l’agriculture et en créant « un choc d’attractivité » à destination des plus jeunes. Le syndicat souhaite par ailleurs une modernisation de l’offre de formation en agriculture pour plus d’ouverture et d’adéquation avec les nouvelles compétences de l’agriculteur avec notamment un plus grand panel de formations pour s’adapter aux différents parcours.

Instaurer un diagnostic de transmissibilité

Dans un autre domaine, JA est en faveur de la création d’un guichet unique pour l’installation, la formation et la transmission. Le syndicat recommande un pilotage national avec une déclinaison régionale pour la structuration de cette entité. Il opte aussi pour un diagnostic de transmissibilité permettant une analyse de l’exploitation à un instant T et précise que l’idée n’est pas d’évaluer sa valeur financière mais bien d’analyser l’ensemble de ses composantes et les éléments qui devront être anticipés par le cédant. Il explique que cela va de pair avec la construction d’une base de données nationale qui recense les futurs cédants, et le renforcement du rôle de la DICAA. JA est en faveur d’une modernisation du plan d’entreprise orienté vers la durabilité et estime que les avantages fiscaux et sociaux sont une « nécessité absolue » pour orienter la politique d’installation et de transmission de demain. Quant à l’accès au foncier, il estime qu’il faut donner la priorité à l’accès aux moyens de production et à la transmission.

« Resituer le rôle fondamental de l’élevage »

En matière de changement climatique, JA voit la rémunération des productions agricoles « comme condition sine qua non de la réussite des transitions » et appelle par ailleurs chaque filière à mette en place un plan de lutte contre le changement climatique en développant aussi sa capacité d’adaptation. Le syndicat estime par ailleurs qu’il faut « resituer le rôle fondamental de l’élevage » car « il à son rôle à jouer dans la lutte et l’adaptation au changement climatique que ce soit à travers le stockage du carbone, l’entretien des paysages ou bien la production d’une alimentation locale et de qualité pour les consommateurs français ». JA estime qu’il faut accompagner les éleveurs notamment en réduisant les distorsions de concurrences qu’ils peuvent subir que ce soit à échelle européenne ou internationale.

Mettre en place un diagnostic de la gestion des risques

Le syndicat est d’avis qu’il faut donner les moyens aux agriculteurs d'accélérer les transitions en mettant en place d'un diagnostic de gestion des risques incluant les risques climatiques en accompagnant ceux qui prennent « le risque d’essayer de nouvelles techniques, productions, façons culturales, et même potentiellement de nouveaux modèles agricoles » et qu’il est donc « nécessaire de lever des verrous règlementaires afin de laisser la possibilité à l’agriculteur d’innover ». JA estime aussi que des aides à la pratique et une rémunération pour services environnementaux

seraient une bonne chose, tout comme il est persuadé que « la réalisation de diagnostics carbone doit être encouragée et financée afin de permettre aux agriculteurs de réduire leurs émissions » mais ne doit en aucun cas devenir une obligation corrélée à une aide.

« Il est nécessaire de développer la réutilisation des eaux usées traitées »

Pour ce qui est de la ressource en eau, JA estime qu’il faut sécuriser son accès et optimiser son utilisation et insiste sur la nécessité de développer la réutilisation des eaux usées traitées. Pour le syndicat, il doit aussi être mené « un travail de réflexion autour des infrastructures collectives de stockage en cohérence avec les besoins des différents acteurs du territoire et les futures ressources en eau ». Il précise : « Ce travail est urgent au regard des projections sur la disponibilité de la ressource dans un futur proche ».

Accélérer la recherche sur la sélection variétale

Dernière priorité : accélérer la recherche sur la sélection variétale avec pour objectif l’adaptation au changement climatique. Le syndicat précise qu’il se « positionne en faveur de l’autorisation des techniques de NBT pour les productions végétales à l’exception de la transgenèse. Toutefois, cette autorisation doit être encadrée et des prérequis doivent être posés » en insistant sur la nécessité de permettre une meilleure diffusion des résultats de la recherche auprès des agriculteurs, et notamment des jeunes.

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