Aller au contenu principal

Covid 19 : «La vente à la ferme de nos produits laitiers compense les cantines, mais avec beaucoup plus de travail"

Au Gaec de Rublé en Loire-Atlantique, la fermeture des écoles suite à la crise du coronavirus et donc des cantines a été un coup dur, heureusement compensé par l’arrivée de nouveaux particuliers.

Suite à la crise du coronavirus, la vente au magasin a augmenté et le site a dû être réorganisé.
© V. Bargain

«Du jour au lendemain, nous avons dû compenser la perte de six cantines et de deux marchés» expliquent les quatre associés du Gaec. Au Gaec de Rublé (80-90 vaches laitières, 40 vaches allaitantes, 220 ha de SAU, le tout en Agriculture Biologique), deux tiers des 450 000 litres de lait produits sont collectés par la laiterie Saint-Père, un tiers transformé en lait cru, yaourts, fromage blanc, fromage frais, fromage, beurre et crème. Les produits transformés sont vendus à la ferme, sur deux marchés, un chaque mercredi et un autre un samedi sur deux, et livrés à six cantines et quatre Amap.

«Malgré le confinement, la collecte a continué normalement, avec quelques règles d'hygiène et sécurité supplémentaires, précisent les éleveurs. Mais les deux marchés ont été fermés, avant de rouvrir l’un après l’autre. La livraison aux Amap a également continué, mais avec des conditions de livraison modifiées. Et la fermeture des écoles a entraîné la perte de nos débouchés dans les cantines.»

Trois personnes au magasin au lieu d’une

Le Gaec a donc dû se réorganiser rapidement. «Pour les Amap, nous sommes maintenant obligés de tout conditionner à la ferme, tout le lait en bouteilles, les fromages blancs en pots individuels..., alors qu’auparavant, chaque Amap assurait la répartition. Et chaque amapien vient retirer sa commande sur le lieu de distribution selon un planning précis, afin qu'ils ne se croisent pas.» La vente au magasin a augmenté et le site a dû être réorganisé. Le local disposant de deux portes d’entrée, un sens de circulation a pu être établi. Les clients attendent dehors et n’entrent que par trois dans le magasin.

«L’augmentation des ventes au magasin compense la perte des cantines, mais cela représente beaucoup plus de travail que de livrer les cantines. D’autant plus que, pour respecter les règles d'hygiène et de sécurité, nous devons être constamment trois au magasin, alors que normalement, une seule personne suffit à la vente.» La crise pourrait toutefois avoir aussi des conséquences positives. «Nous n’allons sans doute pas garder tous nos nouveaux clients, mais certains vont peut-être prendre conscience qu’il est important de mieux manger.»

A lire aussi: Vente directe: "nos clients nous soutiennent"

Les plus lus

<em class="placeholder">vache équipée pour mesure de courant électrique continu</em>
Courants parasites : un prototype embarqué sur vache laitière permet de mesurer en continu les courants perçus par l’animal

Les méthodes actuelles de diagnostic électrique, en élevage, ne permettent des mesures qu’à un instant t. C’est pourquoi un…

Cyril Mignon, éleveur laitier dans le Finistère
Monotraite partielle : « À 10h30, l’astreinte de la journée est terminée dans mon élevage laitier du Finistère »

Réduire l’astreinte tout en palliant les annuités liées à son installation, c’est un challenge qu’aimeraient voir aboutir…

<em class="placeholder">Vincent Guérin, éleveur dans le Calvados</em>
Courants parasites en élevage : « Le problème venait de mes racleurs dans le Calvados »

À l’EARL de la Pérouze, dans le Calvados, les soucis de courants parasites ont commencé en 2012. L’année d’implantation de…

Carte de la répartition des foyers déclarés de FCO 3 en France, à date du 13 mars 2025.
FCO 3 : moins de 100 foyers en une semaine et libre circulation des bovins sur le territoire national

À date de jeudi 13 mars 2025, le ministère de l'Agriculture annonce 10 410 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3. La…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière