Aller au contenu principal

Connaître la valeur laitière des brebis avec la pesée des agneaux

La pesée des agneaux à 30 jours permet, en comparant les résultats, de connaître la valeur laitière des mères. Une seule pesée par agneau est désormais nécessaire, de quoi alléger un chantier souvent jugé fastidieux.

Dans le cadre du contrôle de performances, la pesée des agneaux aux alentours de 30 jours permet de calculer l’index valeur laitière des mères. Celui-ci représente la capacité d’une brebis à produire un poids d’agneau à cet âge précis. Il permet ainsi de repérer dans le troupeau les meilleures laitières. L’éleveur peut ensuite faire sa sélection en connaissance de cause et donc garder les agnelles renouvellement issues de ces femelles. L’objectif premier est d’avoir des mères capables de bien allaiter un ou deux agneaux pour atteindre un poids au sevrage puis à l’abattage optimum, tout en diminuant la durée d’engraissement.

Le chantier de pesée, souvent mal perçu par les producteurs car chronophage, est une façon simple de mesurer cet index. Pour Luc Raymond, éleveur de 800 brebis dans le Vaucluse, « la pesée n’est pas une contrainte. Nous la combinons avec la vaccination contre l’entérotoxémie, donc dans tous les cas nous aurions dû attraper les agneaux, ils sont juste pesés dans la foulée. » Pour l’éleveur, en s’y mettant à quatre (deux personnes pour la manipulation des agneaux, une pour la pesée et une pour le vaccin), 500 agneaux peuvent être faits en moins de deux heures. En effet, dans de bonnes conditions de travail, avec des agneaux dans des petits parcs où ils seront faciles à attraper, la cadence de pesée peut monter jusqu’à 300 agneaux par heure. La pesée en elle-même peut être réalisée par le technicien ou par l’éleveur lui-même, ce qui lui permet de diminuer le coût du contrôle de performances. En combinant plusieurs chantiers à l’instar de Luc Raymond, la pesée ne représente pas un gros temps de travail supplémentaire.

Pour bien organiser le chantier, l’éleveur anticipe avec son technicien le jour prévu en fonction de la date du début d’agnelage. Le technicien calcule alors le jour optimal pour la pesée, qui sera faite le 42e jour après la première naissance (à plus ou moins 4 jours). Ainsi les agneaux seront pesés entre leur 21e jour et leur 42e jour.

« Depuis 2007, le protocole a évolué et on ne pèse plus qu’une seule fois les agneaux, explique Frédérick Daumas, technicien contrôle de performances à la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône. On ne travaille plus avec le gain moyen quotidien (GMQ) mais avec le poids âge type à 30 jours ou PAT30j. » Le PAT30j est calculé pour chaque agneau et le résultat permet de comparer les agneaux selon leur catégorie : mâle, femelle, portée simple ou double, etc.

À retenir

Si les agnelages sont regroupés sur trois semaines, une seule date de pesée suffit pour tous les agneaux. Si la période d’agnelage est supérieure à trois semaines, il faudra prévoir une deuxième pesée pour les plus jeunes, qui aura lieu 21 jours après la première. Et ainsi de suite, si l’agnelage est très étalé, il faudra une troisième pesée 21 jours après la deuxième.

Côté Web

Site de la Maison Régionale de l’Élevage : mrepaca.fr/films-genetique

Les plus lus

Maxime Taupin
« On a beaucoup diversifié, j’ai besoin de revenir au métier d’éleveur ovin »
Maxime Taupin est en Gaec avec ses parents sur une exploitation multi-ateliers, entre troupe ovine, grandes cultures, vente…
Agneaux à l'engraissement en Afrique du Sud
De l’intérêt des levures dans la ration des brebis et des agneaux
Le fabricant de levures Lallemand présentait une série d’études confirmant l’intérêt de l’ajout de levures vivantes dans la…
Guillaume Maman
« J’ai créé un atelier ovin complémentaire des grandes cultures avec un minimum d’investissement »
Dans le nord-est de l’Aube, Guillaume Maman a repris l’exploitation familiale orientée grandes cultures et a créé un atelier ovin…
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis
« Nous devons nous réapproprier la mort de nos animaux »
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis à Montréal dans l’Aude et est engagée dans la création d’un abattoir mobile. Suivie…
Samuel Bulot, président de l’Institut de l’élevage.
« L’Institut de l’élevage doit venir dans les cours des fermes »
Samuel Bulot a été élu président de l’Institut de l’élevage le 13 juin. Éleveur laitier bio en Côte-d’Or, il mesure l’…
Laurent Loury, sélectionneur ovin
"A cause de la FCO, je vais manquer d’agneaux, de brebis et mes reproductrices sont bloquées sur ma ferme"
Laurent Loury est sélectionneur de brebis Ile de France dans l'Oise. Son troupeau est contaminé par la FCO3, les pertes animales…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre