Une lactation sans chevreau est-elle possible ?
Une étude conduite par le FiBL vise à étudier les possibilités d’induction d’une lactation sans gestation sur des chèvres ayant mis bas une fois, après tarissement.
Une étude conduite par le FiBL vise à étudier les possibilités d’induction d’une lactation sans gestation sur des chèvres ayant mis bas une fois, après tarissement.
Le projet de recherche Gentle Dairy piloté par le FiBL* et l’association Quatre Pattes s’intéresse à la possibilité d’induire naturellement une lactation chez des chèvres non gestantes. Dans un contexte où les chevreaux sont mal valorisés et où la longévité des chèvres diminue, cette pratique est une piste qui pourrait être intéressante.
Un premier projet pilote, nommé Lactodouce, a été mené par FiBL France en 2021 et 2022 dans six fermes afin de tester s’il était possible d’induire la lactation des chèvres non gestantes, après un premier tarissement. Les trayons d’une trentaine de chèvres ont été stimulés manuellement (quelques minutes deux fois par jour) dès le début de la traite. Les résultats de cette étude ont montré qu’environ 60 % des chèvres non gestantes sont entrées en lactation, avec une production laitière 30 % inférieure à celle des chèvres ayant mis bas. Elles ont rattrapé en 5 mois une production laitière normale. Progestérone, œstradiol et prolactines ont été dosés pendant l’essai.
Facteurs favorables à l’induction
Si dans leur ensemble ces premiers résultats sont encourageants, le projet Gentle Dairy souhaite étudier plus en détail les facteurs permettant cette induction de la lactation : la race, le nombre de lactations, la quantité de lait produit, l’importance de la stimulation manuelle des mamelles, la présence de chevreaux avec les chèvres… via des expérimentations dans des fermes caprines d’Auvergne-Rhône-Alpes.