[DOSSIER] Productivité du travail élevée pour les fermiers à plus de 40 000 L transformés
Les producteurs fermiers transformant plus de 40 000 litres de lait hors régions méditerranéennes doivent surveiller leurs charges et la production par chèvre pour assurer leur revenu.
Les producteurs fermiers transformant plus de 40 000 litres de lait hors régions méditerranéennes doivent surveiller leurs charges et la production par chèvre pour assurer leur revenu.
Les ateliers fermiers autres régions, 40 00 litres de lait et plus de l’échantillon sont pour un peu plus de 60 % d’entre eux situés en Auvergne Rhône-Alpes et Centre Val de Loire, les autres élevages de ce groupe sont disséminés un peu partout en France. Les producteurs fermiers de ce groupe transforment un peu plus de 102 000 litres de lait en moyenne qu’ils commercialisent majoritairement sous forme de fromages lactiques avec un collectif de main-d’œuvre de 3,4 UMO. Ce volume de lait est produit par 138 chèvres qui produisent individuellement 770 litres par an et qui utilisent 28 ha de surface fourragère. Les systèmes alimentaires sont divers allant de systèmes « pâturage » à des systèmes « foin acheté » pour les éleveurs ne disposant pas de foncier. 23 % des producteurs de ce groupe sont en bio.
Commercialisation diversifiée
En 2020, ces producteurs fermiers se rémunèrent à hauteur de 1,6 Smic par UMO avec une productivité du travail presque deux fois plus élevée que celle des fermiers transformant moins de 40 000 litres de lait, mais avec une moindre valorisation. Si dans le groupe précédent, les ventes se font majoritairement en circuits courts (fermes et marchés), dans ce groupe, les voies de commercialisation sont plus diversifiés, avec des circuits avec intermédiaires qui ne sont pas tous très bien valorisés. Dans ce groupe, quelques éleveurs vendent aussi une partie de leur production à des affineurs.
Près de 27 % des élevages de ce groupe dégagent deux Smic et plus par UMO. Ce n’est pas la productivité du travail qui fait la différence, ils transforment et commercialisent le même litrage que les autres éleveurs mais dégagent au moins 1 200 € de rémunération aux 1000 litres.
Optimiser les charges
Dans ces ateliers, les producteurs doivent combiner une productivité d’au moins 30 000 litres de lait par UMO et une rémunération d’au moins 1 200 € des 1 000 litres pour dégager deux Smic et plus par UMO. Ils doivent en particulier veiller à l’optimisation entre charges et niveau de production du troupeau. Dans ce groupe, les éleveurs qui dégagent moins de 1,5 Smic par UMO ont un coût de production hors travail supérieur à 1 700 €/1000 litres. Ils engagent les mêmes frais que les élevages qui dégagent au moins deux Smic par UMO pour des chèvres moins performantes (686 l versus 891 l).