Pousse de l’herbe : quelques régions fourragères sont déficitaires
Si l’excédent de pousse des prairies permanentes concerne 71% des régions fourragères, les situations sont plus contrastées en Occitanie et en Paca et l’absence de précipitations observée depuis mars associée à l’épisode de gel de début avril pourrait ralentir la pousse de l’herbe.
Si l’excédent de pousse des prairies permanentes concerne 71% des régions fourragères, les situations sont plus contrastées en Occitanie et en Paca et l’absence de précipitations observée depuis mars associée à l’épisode de gel de début avril pourrait ralentir la pousse de l’herbe.
Au 20 avril dernier, la production cumulée des prairies permanentes était supérieure de 19% à la pousse de référence (entre 1989 et 2018) de la même période, selon une récente note Agreste du service de statistiques et de prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture. L’indice de rendement Isop (1) s’établit à 119. « La part de pousse réalisée à cette date est supérieure de 4 points à celle de la période de référence : elle représente 26% de la pousse annuelle contre 22% pour celle de référence », détaille la note Agreste.
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L’excédent concerne 71% des régions fourragères qui occupent principalement la partie nord du territoire. Toutefois, « au sud, les deux régions Occitanie et Paca laissent entrevoir localement des situations plus contrastées », souligne le ministère de l’Agriculture.
Cinq régions sur douze ont un indice de rendement Isop supérieur ou égale à 120, Auvergne-Rhône-Alpes en tête avec une valeur établie à 127. La pousse cumulée dans les régions Occitanie et Paca est normale mais localement contrastée.
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« Quelques régions fourragères sont déficitaires (indice Isop inférieur à 90%). Ce sont notamment certaines régions pyrénéennes ou des Causses en Occitanie et celles du pourtour méditerranéen en Paca », indique le service du ministère de l’Agriculture. « L’absence de précipitations observée depuis mars associée à l’épisode de gel de début avril pourrait ralentir la pousse de l’herbe et avoir des conséquences sur la suite de la campagne », prévient la note Agreste.
(1) Le système Isop, fruits d’une collaboration entre Météo-France, l’Inrae et le SSP, calcule les quantités de matière sèche cumulée par hectare au pas de temps journalier sur 228 régions fourragères au total. Le système ne simule pas l’état des sols, ni les inondations, quelles que soient leur durée et leurs causes.