Ours et loup ne passent pas
Suite à la mise en place du plan loup 2018-2023, le Sénat a demandé la rédaction d’un rapport relatif à la gestion des loups. Ce rapport rédigé par Cyril Pellevat, sénateur de Haute-Savoie, émet quinze propositions pour assouplir la gestion du prédateur et « susciter une prise de conscience de la désespérance du monde pastoral ». Avec 11 000 victimes animales en 2017 et un coût estimé à 26 millions d’euros, « la situation n’est plus tenable, ni pour les éleveurs, ni pour les populations, ni pour les finances publiques », souligne le rapporteur.
Par ailleurs, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé, dans une interview au journal Le Parisien, la réintroduction à l’automne de deux ourses dans le Béarn. « Je vais demander au préfet d’organiser un dialogue pour réussir cette réintroduction et je me rendrai sur place », promet le ministre. Cette première réintroduction depuis douze ans se ferait en collaboration avec des pays européens qui fourniraient les ourses à réintroduire. Cette décision a provoqué la colère des éleveurs qui rappellent que la quarantaine d’ours recensés en Ariège a provoqué l’an dernier 689 victimes. Le 30 avril, une importante manifestation a rassemblé à Pau l’ensemble des syndicats agricoles ainsi que des associations locales.