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Paroles d'éleveurs autour du parage des chèvres

Qu’on fasse appel à un pareur ou qu’on le fasse soi-même, le parage des chèvres est important pour assurer la bonne locomotion des animaux. Un bon équipement permet de travailler dans de meilleures conditions. trois éleveurs ont répondu à la question : parez-vous vos chèvres ou faites-vous appel à un pareur ?

Parage onglons chèvre
Le parage régulier des chèvres participe à la bonne locomotion des animaux.
© Archives La Chèvre
 

Sébastien et Véronique Barbier, chèvrerie La Barb’iquette, au Plessier-sur-Bulles (Oise). 70 chèvres et 15 brebis

OUI

 

 
OUI
© Barbier
« Installés depuis 8 ans, nous avons paré nous-même la première année, puis fait appel à une société les deux années suivantes. Mais le coût était élevé et les chèvres pouvaient rester bloquées assez longtemps au cornadis suivant la vitesse du pareur. Nous avons donc décidé de le faire nous-mêmes, ayant été formé lors de notre BPREA, et avons alors investi dans un coupe-onglon électrique. C’est important que les chèvres aient les onglons bien taillés pour assurer de bons aplombs et éviter des problèmes de bassin, de dos et de locomotion. Nous parons nos 70 chèvres et 15 brebis à la mise à l’herbe en juin. Nous étalons le chantier sur 2 à 3 jours à raison de 2 h chaque jour, soit 4 à 6 h en tout pour les 85 animaux. Lors des mises-bas de février, nous profitons des manipulations des chèvres pour parer celles qui en ont besoin. Le coupe-onglon électrique permet une rapidité d’exécution sans forcer et nous l’utilisons principalement sur les brebis et les chèvres de plus de quatre ans dont la corne est plus dure. Il faut beaucoup de dextérité et être attentif à ne pas se blesser ni à couper trop court. Pour les pieds souples et les plus jeunes, un coupe-onglon manuel suffit. »

Manon Meuret, chèvrerie de Plampinet, à Névache (Hautes-Alpes). 60 chèvres

NON

 

 
Manon Meuret, chèvrerie de Plampinet, à Névache (Hautes-Alpes).
Manon Meuret, chèvrerie de Plampinet, à Névache (Hautes-Alpes). © M. Meuret
« Lorsque j’ai repris l’exploitation et le troupeau il y a deux ans et demi, les chèvres ne sortaient pas et n’étaient pas parées régulièrement. Il y avait des défauts d’aplombs et des onglons longs. Ayant appris à parer lors de précédentes expériences en tant que salariée, j’ai commencé à parer moi-même, avec un sécateur manuel. Mais il y avait vraiment beaucoup de travail, cela me prenait beaucoup de temps pour un résultat mitigé. J’ai contacté un pareur qui faisait des tournées dans ma région. Le coût est raisonnable, il faut compter 45 euros pour le déplacement et 2,7 euros par chèvre. À deux pareurs, en une heure, les 60 chèvres sont parées. Cela a pris plus de temps la première fois. Ils ont bien pris le temps de travailler les aplombs de chaque chèvre. Maintenant je fais parer tous les 8 mois environ, à la période du tarissement pour limiter le stress. »

Caroline Comte et Frédéric Naud, Gaec des treize Ouches, trois associés, à Bougon (Deux-Sèvres). 200 chèvres

OUI

 

 
Caroline Comte et Frédéric Naud, Gaec des treize Ouches, trois associés, à Bougon (Deux-Sèvres). 200 chèvres
Caroline Comte et Frédéric Naud, Gaec des treize Ouches, trois associés, à Bougon (Deux-Sèvres). 200 chèvres © Naud/Comte
« Nous parons nos 200 chèvres et les chevrettes une fois par an. Les chevrettes et primipares en novembre avant le pointage, et les multipares en février avant la mise à la reproduction. Les premières années, nous bloquions les chèvres au cornadis. Nous avons investi il y a quelques années dans une cage de retournement. Une fois la chèvre entrée, elle est à bonne hauteur et bien immobilisée. C’est plus facile pour travailler. Nous sommes équipés d’un coupe-onglons électrique et un pneumatique. Avec ce second outil il faut être très vigilant dans les manipulations. Nous parons à deux, à notre rythme, sans stress pour les chèvres, à raison de 20-25 chèvres par session de 2 h. Même si c’est un travail fastidieux, ce n’est pas une tâche que nous voulons déléguer. »

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