Aller au contenu principal

« Nous avons professionnalisé notre processus de recrutement »

Violaine et Gaétan Mazenq, producteurs fermiers à la chèvrerie des Demoiselles à Montoulieu (Hérault) emploient des salariés depuis presque 10 ans. Cette année pour la première fois, ils ont été accompagnés par un cabinet de recrutement.
Violaine et Gaétan Mazenq, producteurs fermiers à la chèvrerie des Demoiselles à Montoulieu (Hérault) emploient des salariés depuis presque 10 ans. Cette année pour la première fois, ils ont été accompagnés par un cabinet de recrutement.
© DR

Violaine et Gaétan Mazenq, producteurs fermiers à la chèvrerie des Demoiselles à Montoulieu (Hérault) emploient des salariés depuis presque 10 ans. Ils constatent une évolution du profil des candidats au fil des ans, et aussi les difficultés pour recruter augmenter. « Auparavant, nous refusions des candidats, et aujourd’hui, nous sommes contents quand il y en a ! témoignent-ils. Pourtant, les conditions de travail sont bonnes sur l’exploitation : pailleuse, distributrice, peu de distribution d’aliment à la main, curage au tracteur. La pénibilité est réduite au maximum. Côtés horaires, nous proposons 35 heures par semaine, et toutes les heures sont comptées, pour une rémunération au niveau du Smic. »

Sur l’élevage, les deux salariés alternent une semaine élevage, une semaine transformation. « Comme cela, ils ont bien conscience des contraintes et attentes de chaque atelier, et en cas de besoin, peuvent intervenir sur les deux. Nous les faisons peu travailler sur la partie commercialisation, sauf si c’est un souhait de leur part. Le temps de travail est réparti entre le matin et le soir, avec une pause en milieu de journée. C’est pour cela que dans l’annonce, nous précision tout de suite que le candidat doit habiter à moins de 20 minutes de l’élevage. Sinon c’est voué à l’échec. »

Accompagnés par un cabinet de recrutement

À la suite du départ d’un salarié, le couple recrute. « C’est à la fois compliqué et sidérant, explique le couple. Compliqué parce que nous avons eu très peu de réponses. Et sidérant, parce que 90 à 95 % de ceux qui ont répondu veulent changer de vie et ne connaissent rien au milieu agricole ou à la transformation, de près ou de loin. Et enfin, parce que le salaire ne compte plus. »

Si Violaine et Gaétan ont toujours réussi à recruter des salariés avec un lien, même éloigné, avec nos activités, cette fois, aucun des candidats n’a d’expérience. Et il y a une méconnaissance du travail en élevage. « Les gens veulent travailler dehors, tout faire à la main… »

« Nous faisons évoluer notre façon de recruter pour nous adapter à ces changements. La région Occitanie propose un accompagnement avec un cabinet de recrutement pour la rédaction de l’annonce d’emploi et les entretiens d’embauche. C’est très intéressant, beaucoup plus professionnel. Dès l’annonce, le ton employé est important, les éléments mis en avant aussi. Il ne faut pas se dévaloriser et bien montrer tous nos points forts. La personne qui nous a accompagnés a aussi insisté sur les canaux de diffusion de l’annonce : nous avons donc choisi Indeed et Facebook. Tous ces éléments peuvent paraître évidents, mais nous éleveurs ne sommes pas formés au recrutement ni au management et ne pouvons pas penser à tout ! »

Être concentrés au moment de l’entretien

Le couple a choisi de mener l’entretien dans le bureau de l’exploitation, puis proposé au candidat de venir pour une journée d’observation. Cela permet d’évaluer la personne en deux temps. D’abord en présentant leur activité, attentes et poser des questions sur son parcours, sans être déconcentré par l’environnement (chèvres qui bêlent…). Puis au milieu de l’élevage, de voir son comportement, ses réactions…

« Une fois le salarié recruté, il faut compter en moyenne trois mois de formation pour être autonome sur la partie élevage, un peu moins en fromagerie. Sur cet atelier, les gestes sont certes plus pointus, mais aussi plus répétitifs et donc l’apprentissage est plus rapide », expliquent Violaine et Gaétan.

Les plus lus

<em class="placeholder">Salle de traite avec le roto 2RO de SAC</em>
Machine à traire - « Un roto SAC de 80 places pour traire 900 chèvres en 1 h 25 »
La famille Berthelot a mis en route un roto de traite SAC de 80 places. Les griffes sont présentées au plus près de la mamelle et…
<em class="placeholder">Pause café dans la cuisine</em>
« Nous avons laissé les mercredis à Florence dans notre élevage de chèvres »
Benoît et Olivier Denis salarient Florence Blanchaud depuis maintenant plus de quinze ans. L’adaptation, la confiance, l’…
<em class="placeholder">Benoît et Emmanuel Bretaudeau dans la chèvrerie</em>
« Nous voulons moins de chèvres et plus de lait par chèvre pour alléger le travail et l’empreinte carbone »
Le Gaec La Lisière du bois a choisi d’investir dans un robot d’alimentation et de produire plus de lait par chèvre pour réduire…
<em class="placeholder">Une partie de l&#039;équipe du gaec du Pont pose devant la paille</em>
Au Gaec du Pont, des salariés autonomes et bien dirigés
Avec un grand troupeau de chèvres et une grande surface, les trois frères du Gaec du Pont font appel à une main-d’œuvre nombreuse…
<em class="placeholder">L&#039;équipe de la chèvrerie</em>
Emploi agricole : « J’ai passé une offre d’emploi décalée pour recruter ma salariée agricole »
David Tireau a publié une offre d’emploi agricole originale sur son profil Facebook dans lequel il cherchait une personne qui “…
<em class="placeholder">Hélène Étienne et ses chèvres miniatures</em>
50 cm au garrot pour les chèvres miniatures
Dans les Vosges, Hélène Étienne élève une cinquantaine de chèvres et boucs miniatures. Ces petits chevreaux, chèvres et boucs…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre