Aller au contenu principal

Avis d'expert : Benoît Foisnon, chambre d’agriculture du Loir-et-Cher
« Ne bradez pas vos fromages ! »

« Les fromages fabriqués par les fromagers fermiers ont un prix qu’il ne faut pas brader. Cela paraît une évidence mais les quelques centimes du prix de vente du fromage font la différence. D’après les données technico-économiques issues d’une trentaine de fermes du réseau Inosis, si on vend des selles-sur-cher à 3,10 euros sur la zone, cela permet de se payer une rémunération de 1,58 euro par fromage, soit deux Smic et demi. Mais il n’y a hélas pas beaucoup de monde qui vende à ce tarif… Par contre, on en voit qui vendent au tarif de 2,50 € et qui doivent donc en écouler une sacrée quantité avant de s’en tirer un revenu correct.

Les bons fromages se vendent cher

Même calcul avec le sainte-maure-de-touraine. Nous avons simulé que vendre à 3,70 euros le sainte-maure permettait de gagner 1,2 Smic. En passant à 4,10 euros, on peut espérer 1,6 Smic. C’est très important de ne pas commencer par un prix trop bas car on peine ensuite à remonter les tarifs. Historiquement, les fermiers avaient pris l’habitude de brader les fromages de chèvres car le gros du revenu de la ferme venait des vaches et les chèvres n’apportaient qu’un complément pour la fermière. Ce n’est plus vrai maintenant. Il ne faut pas pratiquer les prix du voisin, surtout quand on s’installe. Ce voisin a peut-être remboursé ces emprunts et il a l’aide bénévole de la grand-mère…

« Quelques centimes pour le client, un revenu pour vous »

Une certaine catégorie de clients se dit aussi que si ce n’est pas cher, c’est louche, ça cache quelque chose… À nous de faire des bons fromages. Il y a pour cela des structures techniques ou des affineurs qui peuvent aider le jeune fromager. Le conseil régional du Centre-Val de Loire finance ainsi de l’appui technique pour que des produits de qualité soient mis sur le marché. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Distribution de colostrum de chèvre à la naissance</em>
« Indemne de Caev depuis plus de 20 ans, je continue à thermiser le colostrum pour mes chevrettes »
Stéphanie Kaminski élève 150 chèvres bio en Dordogne. Son troupeau est garanti indemne de Caev et elle vend facilement…
<em class="placeholder">Chèvres à l&#039;auge avec du foin</em>
Fourrages : combien de distributions quotidiennes aux chèvres ? dans quel ordre ?
Le projet MaxForGoat a étudié l’optimisation de la distribution des fourrages aux chèvres laitières afin d’améliorer leur…
<em class="placeholder">Chèvres à la station expérimentale Patuchev de Lusignan</em>
Faut-il tolérer du refus dans l’alimentation des chèvres laitières ?
Accepter plus de refus permet d’augmenter l’ingestion et la production laitière mais l’intérêt dépend du contexte et des…
Des granulés de luzerne déshydratée
Baisse des prix de la luzerne déshydratée, une opportunité pour les éleveurs de chèvre
La luzerne déshydratée a connu une forte baisse des prix en 2024. La filière confirme son intérêt pour la décarbonation…
Chèvres communes provençales
Des aides régionales pour la protection des races caprines menacées
Des aides européennes gérées par les régions peuvent être demandées par les éleveurs de races caprines menacées. Les races aidées…
<em class="placeholder">Collecte de lait de chèvre en France - L’année 2024 en baisse de 3,2 %</em>
Recul de la collecte de lait de chèvre en 2024 : une tendance qui s’aggrave début 2025
En 2024, la collecte de lait de chèvre a reculé de 3,2 % sur l’année, atteignant 500 millions de litres, avec une…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre