Le graphique
L’inflation 2023 de la bûche de chèvre analysée par l’Observatoire de la formation des prix et des marges
Le prix des produits laitiers de chèvre a encore augmenté en 2023, en raison d’une revalorisation du prix du lait de chèvre couplées à l’augmentation des marges brutes des industriels et de la grande distribution.
L’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires analyse dans son rapport 2024 les mécanismes de l’inflation sur les produits laitiers de chèvre. L’inflation a poursuivi son ascension en 2023 et le prix moyen de la bûchette a dépassé la barre des 10 euros le kilo (€/kg), atteignant les 11,07 €/kg. La part des bûchettes de marque nationale dans les achats des ménages a continué de se réduire au profit des marques de distributeurs en 2023, passant de 59 % à 56 %. Or, la hausse des prix concerne tant les marques nationales (+ 0,39 €/kg) que les marques de distributeurs (+ 0,55 €/kg). Ainsi, malgré une descente en gamme du panier d’achat, le prix au détail augmente ainsi pour la deuxième année consécutive (+ 1,27 €/kg par rapport à 2022).
Le lait français plus cher
En amont, cette augmentation s’explique par l’accroissement du coût d’achat de la matière première nationale (+ 0,64 €/kg). D’une part, le prix réel du lait de chèvre s’est nettement revalorisé en 2023, enregistrant une hausse de 8,5 % (soit + 72 €/1 000 l) par rapport à 2022.
D’autre part, les disponibilités pour l’industrie laitière ont diminué par rapport à 2022 en lien avec la chute des importations des produits de reports caprins. Parallèlement, les importations de lait ont également diminué, en raison d’une revalorisation des prix réels du lait espagnol et néerlandais. Puisque la collecte de lait est restée quasiment stable, la part du lait français dans la fabrication de bûchettes de chèvre a augmenté. En aval, la marge brute des grandes surfaces (+ 0,26 €/kg) et des industriels (+ 0,30 €/kg) a encore augmenté en 2023. Les deux maillons reconstituant partiellement leurs marges depuis 2022, après s’être contractées les trois années précédentes.