Les Français aiment les agriculteurs mais 1 sur 4 ne souhaite pas que son enfant le devienne
Une enquête récemment menée par Kantar pour Pourdebon.com montre que les Français fréquentent les circuits courts pour leurs achats alimentaires : fruits et légumes, fromages et viande en tête. Ils aiment les agriculteurs qui travaillent à produire ces denrées alimentaires. Pourtant, parmi ceux qui ont entre 25 et 74 ans, beaucoup doutent qu’il s’agisse d’un métier d’avenir.
Une enquête récemment menée par Kantar pour Pourdebon.com montre que les Français fréquentent les circuits courts pour leurs achats alimentaires : fruits et légumes, fromages et viande en tête. Ils aiment les agriculteurs qui travaillent à produire ces denrées alimentaires. Pourtant, parmi ceux qui ont entre 25 et 74 ans, beaucoup doutent qu’il s’agisse d’un métier d’avenir.
La place de marché en ligne Pourdebon.com diffuse les résultats d’une enquête menée avec l’institut de sondage Kantar sur les habitudes de consommation des Français en circuit court et à leur vision du métier d’agriculteur.
Les résultats de l’étude montrent que les circuits courts sont de plus en plus plébiscités, notamment chez les jeunes. Les Français semblent donc aimer leurs agriculteurs. Pourtant près d’un Français sur 4 ne se déclare pas favorable à ce que son enfant devienne agriculteur.
65 % des répondants achètent des produits en circuits courts
En 2020, la pandémie a renforcé l’attrait des consommateurs pour les circuits courts. L’enquête réalisée du 15 au 22 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1000 personnes le prouve. 30 % de ceux qui ont répondu déclarent avoir acheté des produits en circuit court au moins une à deux fois par mois au cours de l’année écoulée. Pour 24 %, l’achat en circuit court a été plus fréquent : entre 3 et 5 fois par mois. Et 11 % déclarent avoir acheté très souvent en circuit court, c’est-à-dire plus de 5 fois par mois. Chez les 18-24 ans, ce pourcentage s’élève à 15 %.
A 82 %, les personnes déclarent réaliser leurs achats dans un point de vente physique (à la ferme, en magasin de producteur, chez les artisans, sur les marchés). La commande en ligne avec livraison à domicile n’est choisie que par 16 % des répondants. Sur cette question, la région Ile-de-France se distingue de la moyenne des réponses. Pour les Franciliens, ce chiffre monte à 26 %.
Comportement d’achat différent selon le sexe et la région
L’enquête révèle également un comportement d’achat différent entre les femmes et les hommes.
85 % des femmes achètent des fruits et légumes tandis que la proportion est un peu plus faible (80 % pour les hommes).
Dans leur top 3, les hommes privilégient la viande (52 % vs 46 % pour les femmes), le fromage (53 % vs 46 %) et la charcuterie (37 % vs 30 % pour les femmes).
L’enquête pointe aussi quelques disparités régionales.
Les répondants du Sud-Est, de l’Ile-de-France, du Nord-Est et du Sud-Ouest sont à 83 % acheteurs de de légumes. Ce sont les répondants du Nord-Ouest qui achètent le moins de fruits et légumes en circuits courts (79 %).
Le Nord Est achète plus volontiers (40 %) de charcuterie que les autres régions.
Par rapport aux autres régions, la région parisienne se distingue quant à elle par des achats plus importants d’épicerie salée (26 %) et sucrée (29 %).
Le Sud-Ouest est pour sa part plus consommateur de viande en circuit court (57 %). En revanche, c’est la région qui commande le moins d’épicerie sucrée (9 %).
Métier d’avenir ? Tout dépend de l'âge de ceux que l'on interroge
Cette étude semble montrer que les Français sont attachés aux producteurs qui les nourrissent. Et quand on les interroge, beaucoup considèrent que le métier d’agriculteur est un métier d’avenir. C’est ce que déclarent 78 % des personnes interrogées par Kantar pour Pourdebon.com
D’avenir, oui, mais pour qui ? Si leur enfant voulait devenir agriculteur, 27 % des personnes interrogées ne le soutiendraient pas : plutôt pas pour 21 % et pas du tout pour 6 %.
Sur ce point, de fortes disparités se font jour en fonction des classes d’âge. Les jeunes générations (18-24 ans) et les plus âgées (75 ans et +) croient à 83 % que le métier d’agriculteur est un métier d’avenir. Ce chiffre n’est plus que de 28 % pour les 65-74 ans et de 26 % pour les 45-54 ans.