La Fnec et l’Institut de l’Élevage au forum caprin espagnol

Organisé par Cabrandalucia (fédération andalouse des associations de races caprines), ce forum est devenu, avec le temps, l’instance incontournable d’échanges et de débats entre les différents acteurs de la filière caprine nationale : producteurs, techniciens, vétérinaires, coopératives et industriels. Cette année, le forum a accueilli près de 230 participants. Pour la Fnec et le service économie de l’Institut de l’Élevage, assister à ce forum permet de rencontrer les principaux acteurs de la filière espagnole et comprendre les évolutions récentes et les enjeux du moment pour les producteurs et industriels espagnols.

L’Andalousie, première région productrice

L’Espagne représente 22 % du cheptel caprin européen (en 2e position, après la Grèce). Sur les plus de trois millions de têtes, 37 % se trouvent en Andalousie. Les statistiques affichent une production de 480 millions de litres de lait produit en 2015 (+3,6 %/2014), même si ce chiffre, aux dires d’experts, semble sous-estimé. L’Andalousie est la première région productrice avec 43 % de la collecte.

10 % des fromages fabriqués en Espagne sont des fromages pur chèvre, en nette hausse depuis 2013, mais l’essentiel du fromage produit en Espagne reste le fromage de mélange (vache, brebis, chèvre, avec des proportions variables).

Génétique et technique à renforcer

Cette année, les organisateurs ont souhaité sensibiliser les producteurs et techniciens à l’adhésion à un schéma génétique de race pure, à l’adhésion au contrôle laitier ou à l’utilisation de logiciels de gestion de troupeau, comme leviers de rentabilité et d’efficacité technico-économique de l’élevage. C’est un sujet effectivement important en Espagne où seulement 2,3 % des exploitations caprines sont en race pure et 1,4 % sont dans un programme d’amélioration génétique.

Enfin, alors que le débouché à l’international (notamment vers les pays tiers) pour le fromage de chèvre espagnol se présente comme une réelle opportunité, il est important pour la filière de travailler à l’amélioration de l’état sanitaire des troupeaux mais aussi à des méthodes de certification ou de garantie de la qualité du lait et des produits exportés.