« Je viens soutenir les éleveurs qui travaillent pour nous nourrir »
En visite sur une ferme caprine de l’Eure, Julien Denormandie a pu constater la solidarité entre les agriculteurs pendant le confinement.
Au Gaec des Sablons, au Plessis-Hébert dans l’Eure, il a fallu s’adapter lors du premier confinement. Les agriculteurs ont mis sur pied avec d’autres producteurs du département un marché fermier dans la cour de l’exploitation, pour pouvoir vendre leurs produits. L’opération a été un succès puisque ce marché improvisé ne s’est pas arrêté avec le déconfinement. Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, était fin novembre dans la cour de cette ferme pour apporter un soutien aux producteurs locaux pendant cette crise sanitaire.
Un partenariat pour favoriser les produits locaux dans les rayons
La famille Buisson élève 120 chèvres et 100 vaches laitières. Si le lait de vache est livré à Sodiaal, le lait de chèvre est transformé sur place et tout est vendu en direct, principalement sur les marchés. Daniel Buisson, le père, installé avec sa femme Élise et ses deux enfants Sandra et David, explique au ministre : « le secret, c’est de faire un bon produit, d’être transparent avec le consommateur ». Julien Denormandie souligne que c’est important de « garder le moral ». Pour le Gaec, l’entraide entre agriculteurs est primordiale. « On travaille les uns avec les autres, on s’échange les produits », explique Daniel Buisson.
Au début du premier confinement, les grandes et moyennes surfaces sont venues les chercher, car ils manquaient de produits. Le ministre espère que cela reflète un changement d’état d’esprit et il rappelle qu’il vient de signer avec sept enseignes un partenariat pour favoriser les produits locaux dans les rayons. L’opération sera visible début 2021 sous l’appellation « plus près de vous, plus près de vos goûts ».
Des hommes et des femmes qui se lèvent tôt
Le confinement n’est pas toujours bien vécu. Si le Gaec des Sablons a su rebondir en créant un marché fermier sur son exploitation, d’autres producteurs souffrent. « Il existe des vitrines sur internet pour référencer les producteurs mais cela ne suffit pas, ce qu’il nous faut, c’est vendre », explique Jean-Marie Lenfant, responsable des circuits courts à la chambre d’agriculture. Un constat partagé par Julien Denormandie. « On vit une période difficile, mais il y a des milliers d’hommes et de femmes qui se lèvent tôt afin de permettre au peuple français d’avoir des aliments », insiste-t-il lors du point presse qui a suivi la visite. « Je suis ici pour témoigner du soutien et de la gratitude de la Nation à ces éleveurs qui travaillent pour assurer la chaîne alimentaire. Il n’y a pas que la passion, il y a aussi l’envie et la détermination à toujours savoir s’adapter, comme ici avec ce marché du samedi à la ferme. Cette exploitation fait partie des beaux exemples dont on parle trop peu ».