Elevage caprin
Interrogation sur le travail bénévole au Québec
Elevage caprin
L´éditorial du dernier numéro de la revue caprine québécoise " Le Chèvre de file " fait part de l´étonnement du président Christian Dubé.
Suite à l´étude de coût de production du lait de chèvre 1999, M. Réal Daigle de la Fédération des syndicats de gestion agricole du Québec qui a réalisé l´étude, mentionnait : "à ma grande surprise, j´ai constaté que les producteurs de lait de chèvre ne se paient pratiquement pas de salaire par rapport à d´autres secteurs de production". Peut-on bâtir une industrie solide, capable de soutenir des approvisionnements constants et maintenir la qualité des produits par du travail quasi bénévole ?
Couvrir l´ensemble du coût de production en allant chercher le prix maximum pour leur lait est une première façon pour les producteurs d´aller chercher leur juste part. Le prix au détail d´un produit est composé des marges de chaque intermédiaire. Le prix de détail du fromage de chèvre, par exemple, est en compétition avec celui des fromages d´importation et toute augmentation risque d´en affecter la vente. Il s´agit alors de voir comment les producteurs peuvent obtenir leur part équitable de la marge de profit du produit vendu. La concentration des acheteurs de produits alimentaires fait que leur part s´élargit de plus en plus. Les transformateurs ne sont donc plus l´unique cible à viser dans notre quête de la juste part puisqu´il faut également tenir compte des distributeurs et les détaillants qui accaparent souvent plus de 50 % de la marge totale. Puisque nous sommes exposés à leur force regroupée, seule une action collective comme notre plan conjoint offre le pouvoir de leur faire contre-poids.