Fnec
Grand écart entre prix du lait et coûts de production
La Fnec s'inquiète que les éleveurs de chèvres soient pris entre la baisse du prix moyen et une hausse vertigineuse des charges.
Dans un communiqué daté du 25 juin, la Fnec rappelle avec inquiétude que les éleveurs de chèvres sont confrontés actuellement à de sérieuses difficultés :
- Un prix du lait en baisse malgré le maintien du prix de base
Selon la fédération des éleveurs, le prix moyen du lait de chèvre a baissé fin 2011 et encore au premier trimestre 2012. Cette baisse est provoqué par :
- l’application des pénalités sur la qualité du lait allant jusqu’à 90 € / 1000 L
- l’application de pénalités en cas de dépassement des références dans le cadre de la maîtrise de la collecte
- l’effort sur le prix de base lié aux difficultés de certaines entreprises.
- Des coûts de production à des niveaux record
La Fnec rappelle que l’Ipampa Lait de chèvre a poursuivi sa croissance au premier trimestre 2012 ( + 2 % par rapport au premier trimestre 2011). Déjà entre 2010 et 2011, cet indice des prix d’achat des moyens de production agricole a été en hausse de 11 %.
- L’éleveur de chèvres est pris en étau entre baisse de prix et charges
Après presque trois ans de crise caprine, La Fnec craint que 2012 ne soit encore une année difficile pour les éleveurs : baisse du prix moyen, hausse vertigineuse des coûts de production, effort de maîtrise des volumes supplémentaire.
Pour Jacky Salingardes, le président de la Fnec, "les éleveurs de chèvres ne pourront supporter aucune baisse de prix du lait supplémentaire, ni d’impact sur le revenu, il en va de la survie de milliers d’exploitations. La filière caprine est aujourd’hui entrée dans une phase de perte de confiance". Ainsi, il demande à nouveau aux entreprises caprines d’oeuvrer pour la reconquête de la valeur ajoutée des fromages de chèvre, car « l’éleveur ne peut plus être la variable d’ajustement ».