En Vendée, moins de correcteurs azotés
Chez Benoît Forgeau, en Vendée, l’affouragement en vert a été mis en place en 2000. Au-delà de valoriser l’herbe et diminuer le coût alimentaire, c'était aussi un moyen de gagner en autonomie et de remettre les animaux en état au printemps, avec de l’herbe. Les 300 chèvres produisent en moyenne 297 000 litres de lait, avec des mises bas de mars qui permettent de valoriser le vert dès la fin mars ! La surface fourragère est principalement composée de maïs pour produire de l’ensilage, et de prairies de trèfle violet ou d’association trèfle violet et ray-grass italien qui se développent bien sur les terres de l’éleveur (parcelles fraîches). L’utilisation de ces prairies de courte durée à fort rendement permet d’intensifier la surface fourragère. L’affouragement en vert est ainsi possible dès fin mars et se poursuit durant l’été sur les parcelles les plus fraîches. D’avril à octobre, entre 10 et 12 kg de vert sont distribués aux chèvres, en complément de l’ensilage de maïs. Cette association entre ensilage de maïs et trèfle violet distribué en vert permet de limiter l'apport en concentrés protéiques : en mai, seuls 400 g d’un aliment complet et 150 g de correcteur azoté complètent la ration fourragère ! Au total, les concentrés apportés se limitent à 310 kg/chèvre/an, soit 350 g par litre de lait produit.