Bien-être animal : l’adoption du rapport Decerle par le Parlement européen saluée par la FNSEA
Le rapport d’exécution du député européen Jérémy Decerle relatif au bien-être animal sur les exploitations agricoles a été adopté par le Parlement européen. La FNSEA salue le pragmatisme des eurodéputés mais rappelle l’importance de mettre en place également des mesures pour lutter contre le dumping social et environnemental.
Le rapport d’exécution du député européen Jérémy Decerle relatif au bien-être animal sur les exploitations agricoles a été adopté par le Parlement européen. La FNSEA salue le pragmatisme des eurodéputés mais rappelle l’importance de mettre en place également des mesures pour lutter contre le dumping social et environnemental.
Les députés européens ont adopté ce 15 février le rapport d’exécution relatif au bien-être animal sur les exploitations agricoles présenté par Jérémy Decerle. L’éleveur de Saône-et-Loire est membre de la Commission de l’agriculture et du développement rural et membre du groupe « Renew Europe » au sein du parlement européen. A la veille de la révision de la législation sur le bien-être animal, ce vote est une étape importante pour l’Union européenne.
Au lendemain de ce vote, la FNSEA salue les conclusions du rapport en faveur d’une « meilleure lisibilité de la réglementation et d’une application plus homogène de la législation dans les Etats membres ». Le syndicat agricole français majoritaire souhaite que les réflexions sur la révision de la législation en matière de bien-être animal s’appuient sur ce travail qui fait consensus dans les différentes familles politiques.
Pour le syndicat, c’est l’occasion de rappeler que « les producteurs français et européens sont déjà pleinement engagés pour une meilleure prise en compte du bien-être animal, puisqu’il s’agit du travail quotidien des éleveurs ».
Acceptabilité financière par le consommateur
Le rapport du député européen rappelle que les évolutions réglementaires pour améliorer le bien-être des animaux d’élevage doivent être fondées sur les nouvelles connaissances scientifiques. La FNSEA met aussi l’accent sur « la nécessité d’une approche économiquement viable pour les agriculteurs ».
Le syndicat affirme que « l’enjeu du bien-être animal et de l’amélioration des normes en la matière résident dans l’acceptabilité – y compris financière – par le consommateur de ce que cela représente ».
Lutter aussi contre les distorsions de concurrence
L’étiquetage bien-être animal qui est à l’agenda européen vise une meilleure information du consommateur. Cependant, avant d’envisager cet étiquetage obligatoire, la FNSEA souhaite mettre en place des « mesures concrètes pour lutter contre le dumping social et environnemental des produits importés » et éviter de nouvelles distorsions de concurrence.
Le syndicat soutient la mise en place d’un « cadre européen volontaire qui valorise les initiatives des éleveurs sans stigmatiser un mode d’élevage par rapport à un autre ». Il estime que « l’amélioration du bien-être animal doit s’appuyer sur une approche économique et scientifique « seule capable d’accompagner les éleveurs européens vers des progrès réels et soutenables ».