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Filière sucre
Campagne betteravière : certains se battent, d'autres ont jeté l'éponge

Rendements faibles, fermetures de sucreries, la campagne betteravière s'annonce morose. Dans la Somme, les planteurs sont appelés à se prononcer sur un projet d'OP.

Arracheuse à betteraves
Que valent les arracheuses à betteraves sur le marché de l'occasion ? Le parc va se réduire avec la production.
© L. Vimond

Les sucreries tournent et la campagne betteravière bat son plein. Du côté de l’usine de Saint Louis Sucre à Roye, dans la Somme, « la question des OP Organisation est dans toute les conversations des planteurs », observe L’Oise agricole.

Benoît Gerbaux est président de l’Organisation de producteurs de Roye « qui, en 2020, recevra également les betteraves des planteurs d’Eppeville », précise le journal. La fermeture de la sucrerie d’Eppeville a en effet été décidée par le groupe allemand Südzucker auquel appartient Saint Louis Sucre.

Le président de l’OP revient sur le projet de « regroupement de l’offre des planteurs de Roye et d’Eppeville dans un seul contrat entre l’OP et Saint Louis Sucre ». Rien moins qu’un « transfert de propriété des betteraves à l’OP » qui met la sucrerie face à un « contrat unique de plusieurs centaines de milliers de tonnes de betteraves ».

Dans la région, un second projet a vu le jour également, initié par deux représentants de la Commission de répartition de la valeur (CRV). L’OP Avenir sucre dénonce « une mainmise de la CGB » sur la première OP. Benoît Gerbaux ne conteste pas et estime que l’objectif de la Confédération générale des betteraviers est « légitime » et consiste à « défendre le revenu des planteurs de betteraves par les moyens appropriés ».

Pour les planteurs, le temps de la réflexion est donc venu. Mais il faut se décider rapidement. « Le choix est simple », affirme Benoît Gerbaux dans L’Oise agricole : « soit on signe le contrat Saint Louis Sucre, soit on adhère à l’OP avant le 30 octobre ».

Lire l'intégralité de l'interview dans L'Oise agricole ou dans L'Action agricole picarde

Ambiance très morose dans le Puy-de-Dôme

En Auvergne, aux rendements faibles cette année dans l’ensemble des régions betteravières, s’ajoute « le contexte tumultueux de la fermeture de la sucrerie ». C’est la dernière campagne d’arrachage pour les planteurs qui livraient à l’usine Bourdon de Cristal Union. C’est « la campagne de tous les désastres », commente L’Auvergne agricole qui a recueilli le témoignage d’un entrepreneur de travaux agricoles. Il craint de ne pas être payé cette année « parce qu’ils n’ont plus de trésorerie ». Et d’ajouter : « Je suis persuadé que Cristal Union mûrissait ce projet depuis au moins deux ans ». Amer, il confie son sentiment au journal : « tout a été fait pour rayer la production betteravière de la Limagne ».
Lire article complet dans L'Auvergne agricole

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