Vaches Retard dans les abattages fleche en baisse
Et ça continue de baisser ! La situation est démoralisante pour les animaux qui ne sont pas à même d’intégrer les créneaux de la boucherie traditionnelle et de certains rayons à la coupe. Avec, pour les catégories les plus ordinaires, des stocks d’animaux sur pieds conséquents - accusant jusqu’à 4 semaines de retard dans les délais d’abattage - la crainte est désormais d’avoir une période de soudure inexistante alors qu’il y a classiquement une petite tension sur les prix en cours de printemps.
Les vidéos sur les maltraitances en abattoirs ont été abondamment médiatisées avec des amalgames grossiers affectant les tous les professionnels des produits carnés. Difficile pour autant de quantifier leur réel impact sur la consommation dans la mesure où différents facteurs se cumulent pour tirer le volume des achats à la baisse.
En Italie, le prix du JB dégringole depuis fin mars et les cotations françaises évoluent dans la même direction. En Allemagne aussi, les prix sont sous pression et dans ce pays la baisse des tarifs a commencé à être sensible dès le début du mois de février.
Le marché est engorgé. La saison estivale se rapproche. Sans faire abstraction des possibilités de vente en grillades ou brochettes, la chaleur des belles journées d’été qui se profilent va désormais être moins favorable à la consommation de viande bovine.
L'indice des prix d'achat des moyens de production agricole (Ipampa) pour la viande bovine tend à s’éroder depuis les douze derniers mois. Cette baisse est toutefois modeste. Parmi tous les intrants nécessaires au fonctionnement d’une exploitation c’est essentiellement sur le poste carburant que le recul des prix aura été le plus sensible.
Le prix des broutards est lié à leur statut vaccinal, leur ouvrant ou non les portes vers les autres pays de l’Union. Le débouché turc a continué à être favorable aux animaux légers de la zone non réglementée. Dans l’état actuel (le 21 avril) de la réglementation, l’impossibilité d’exporter sur la Turquie depuis la zone réglementée préoccupe. L’Italie ne pourra avaler seule toute l’offre française dès que les apports vont se renforcer, à compter de la fin du printemps.
L’inquiétude porte aussi sur les veaux laitiers. Jusqu’au 30 juin ils peuvent être exportés sur l’Espagne s’ils sont issus de cheptels vaccinés ou avec PCR négative. À partir du premier juillet, en l’état actuel des discussions, seuls pourront être exportés sur ce pays les veaux nés dans des cheptels vaccinés. Cela augure de sérieuses difficultés si la réglementation n’évolue pas d’ici cet été.