Vaches Les Blondes elles aussi à la peine Fleche stable
Même si les cotations FranceAgrimer font état d'un sursaut lié à l'effet concours de bêtes de boucherie, en ferme la tendance baissière est bien présente. Les ventes sur les concours se sont d'ailleurs déroulées avec moins de fluidité que l’an dernier. Les boucheries traditionnelles sont restées des fidèles de ces rendez-vous, mais la demande pour ces carcasses haut de gamme aurait affiché un certain recul, en particulier de la part des enseignes de la grande distribution, lesquelles déploreraient trop souvent une baisse du volume de leurs ventes dans les rayons à la coupe ces dernières semaines. Les disponibilités importantes en vaches de moindre conformation tendent à tirer l’ensemble des catégories vers le bas. Les Blondes d’Aquitaine avaient jusque-là bien résisté, mais sont désormais elles aussi concernées par l’érosion des tarifs.
Le prix des JB en Italie n’a pas enregistré de hausse sensible dans les semaines précédant Pâques. Tout comme en France, les prix sont stables mais supérieurs de pratiquement 20 centimes à ce qui se pratiquait l’an dernier à même époque.
« Les exportations françaises de viandes bovines ont totalisé 239 000 téc en 2015 », explique l’Institut de l’élevage. L’Italie reste notre premier client avec 38% des tonnages frais et congelés et 41% de la valeur. « Toutefois, les ventes vers le marché transalpin ont continué à baisser (-5% en volume /2014 et -4% en valeur). » Autre évolution importante, « l’Allemagne est passée devant la Grèce pour occuper la place de deuxième client de la France. Elle a absorbé 22% des exportations françaises de viandes (fraîches et congelées), en volume comme en valeur. »
La demande demeure satisfaisante pour les mâles de moins de 400 kilos vaccinés depuis plus de 60 jours. Aucune flambée des tarifs pour autant, alors que s’approche le creux saisonnier de mise en marché. Les repoussés lourds, proches du stade JB, sont peu prisés car ils seront prêts en été, saison guère favorable à la consommation.
Pour les caser sur les marchés d'exportation, les débouchés pays tiers n’affichent plus la même dynamique. « En Algérie, l’ouverture des contingents d’importation à droits nuls se fait toujours attendre pour l’ensemble des produits agricoles. » explique l’Institut de l’élevage. Dans ce pays où le gaz naturel est une source de devises stratégique, les conséquences de la baisse des hydrocarbures pourraient expliquer ce délai. « Beaucoup d’animaux lourds destinés à l’Algérie attendent dans les exploitations françaises, leurs prix se dégradent et des flux se développent vers le Liban ou la Lybie. »