Vaches L’effet steak haché
Le prix des vaches « ordinaires » a enregistré une baisse sensible. Un effet saisonnier aggravé par les diatribes anti-viande au moment de la COP 21. Dans la préface d’un récent rapport, intitulé « Où va le bœuf ? », l’Institut de l’élevage fait en quelques mots une synthèse des grandes évolutions du marché de la viande ces dernières années. « Le véritable fait marquant est le boom du haché. Il touche tous les circuits. En GMS et RHD, il est principalement issu de vaches laitières. Toutefois, une part croissante de viande du troupeau allaitant finit en steak haché, surtout par défaut, face à la contraction des exportations et du cœur de gamme en GMS. Mais le haché ne permet pas de bien valoriser les bovins de race à viande. La segmentation est certes de plus en plus poussée, mais sur des critères techniques qui ne permettent pas, sauf quelques niches, de mettre la race en avant. »
FLECHE EN BAISSE
Jeunes Bovins Morne platitude
En janvier, le prix du JB n’a pas voulu décoller. Les tarifs italiens sont restés d’une morne platitude, alors même que c’est classiquement à cette saison qu’ils sont les plus élevés. Les attaques dont ont fait l’objet les produits carnés au quatrième trimestre 2015 ont clairement pénalisé l’envie de mettre de la viande bovine dans les assiettes italiennes. La clémence des températures de décembre n’a pas non plus contribué à dynamiser la consommation. Faut-il vraiment s’étonner de voir le prix du JB malmené dans ces conditions ? Les cotations Allemandes ont, elles, été plus favorablement orientées tout au long du dernier semestre 2015. La production est en recul dans ce pays et certains observateurs estiment aussi que l’arrivée l’an dernier de pratiquement un million de migrants a apporté sa contribution pour stimuler la demande.
FLECHE stable
Broutards La Turquie fait défaut
L’impossibilité de satisfaire la demande turque depuis la zone réglementée fait que l'Italie est redevenue le principal débouché à l’export du maigre français. Les envois vers le Maghreb demeurent limités. La redistribution du contingent d’importation algérien à droits de douane réduits (5000 tonnes) va faire évoluer les modalités d’expéditions vers ce pays. Ce contingent a été partagé entre opérateurs selon les volumes réalisées les années précédentes, mais les discussions traînent pour finaliser le protocole de l’accord. Cela va faire évoluer l’impact bénéfique sur les cours qu’avait l’ouverture de ce contingent. Il absorbait ces dernières années un peu plus de 10 000 broutards au cœur de l'hiver. Il permettait, qui plus est, d’écouler des animaux souvent trop alourdis pour correspondre idéalement aux canons de la demande italienne.
FLECHE stable
POUR LES CHIFFRES J'AURAI UNE SEMAINE SUPPLEMENTAIRE MARDI PROCHAIN SI BESOIN