Une tonne d’herbe de qualité par hectare à pâturer sur l’hiver
Les données issues du programme Herby mettent en évidence le potentiel du pâturage en période hivernale.
Les données issues du programme Herby mettent en évidence le potentiel du pâturage en période hivernale.
Sur les années 2015 à 2020, la pousse de début novembre à fin février a représenté en moyenne 0,86 tMS/ha d’après la base de données du programme Herby. Elle a varié de 0,67 tMS/ha en 2017 à 1,09 tMS/ha en 2016.
« Cette pousse a un potentiel de près d’une tonne de matière sèche par hectare, et elle a représenté en moyenne 10 à 15 % du tonnage pâturé sur la parcelle dans l’année », observe Joséphine Cliquet de la cellule innovation et développement de la Caveb.
Ces résultats ont été obtenus à partir du suivi de 25 parcelles de prairies - temporaires et permanentes - choisies pour être représentatives des systèmes de polyculture-élevage des Deux-Sèvres, et conduites en pâturage tournant dynamique selon la méthode Herby. Sur les 25 parcelles suivies, entre 6 et 10 selon l’année ont été pâturées en hiver.
À chaque fois qu’un tour de pâturage était commencé, un prélèvement d’herbe « à hauteur de pâturage » était réalisé, le rendement évalué par la méthode des quadrats et l’analyse de la valeur alimentaire réalisée par l’Inrae de Lusignan.
La valeur alimentaire de l’herbe sur ces mois d’hiver est très bonne. Elle est stable autour de 1 UFL/kgMS avec 20 % de MAT d’après ces données. Sachant que dans ce programme, les pratiques de pâturage amenaient à offrir toute l’année de l’herbe au bon stade.
« Quand on peut faire pâturer, il faut aller chercher cette tonne de matière sèche de très bonne valeur alimentaire », conseille Joséphine Cliquet. Dans l’idée, 10 hectares de prairies à 1 tonne permettent de nourrir un lot de quinze génisses pendant deux mois. « On économise sur les charges alimentaires et de mécanisation mais on prépare aussi ses prairies pour le printemps suivant. Avec les aléas climatiques, il faut aller chercher l’herbe quand elle est là parce qu’on ne sait jamais quand on va en avoir à nouveau », résume Joséphine Cliquet.