Transmission d'exploitation
Un prêt d'entreprise adapté aux systèmes bovins viande
Le « pacte financier » est un prêt à taux zéro consenti par
l’organisation de producteurs Ter’élevage. Il a aidé à l’installation de Johnny Gougeon, du Gaec des Trois Chênes.
dossier et réduit les frais financiers. »
Francky Gougeon s’est installé en individuel en 1997.Avec quarante droits PMTVA, quatre hectares de tabac, il travaille seul pendant neuf ans puis prépare l’arrivée de son jeune frère Johnny sur l’élevage, après avoir arrêté la production de tabac.
« En même temps, la mise aux normes des bâtiments devait être faite. Le projet consiste à doubler d’entrée le troupeau de mères et à continuer en système naisseur », raconte l’éleveur de Soulaines-sur-Aubance, dans le Maine-et-Loire. Johnny Gougeon obtient pour son installation 66 droits PMTVA et s’installe en Gaec en février 2007. Les besoins en capitaux sont importants. Il obtient 120 000 euros de prêt JA, et l’organisation de producteurs Ter’élevage propose au Gaec le « pacte financier », 40000 euros supplémentaires, considérés eux aussi par les banques comme un apport personnel. De quoi sécuriser le dossier et réduire les frais financiers.
Le « pacte financier » est un prêt, à taux zéro sous certaines conditions (l’éleveur s’installe et commercialise en majorité avec Ter’élevage, sinon le taux est de 2 % dans d’autres conditions), plafonné à 20 000 euros par membre de Gaec. Le différé de remboursement est de deux ans, ce qui en fait une solution de financement parfaitement adaptée à la trésorerie des systèmes bovins viande. « Nous proposons aussi avec VA fil, un prêt à 4,8 % de 1000 euros par vache. L’éleveur rembourse seulement les intérêts tous les ans et au bout de cinq ans, quand le produit dégagé par la vache est réalisé, l’éleveur rembourse le capital du prêt. Il peut aussi le renouveler selon sa trésorerie à ce moment-là », explique Michel Adam, directeur technique de Ter’élevage. « Sans ce montage, nous n’aurions pas pu acheter tous les animaux dès 2007 et il aurait fallu attendre cinq à six ans pour atteindre les 110 vêlages et le niveau de produit qui va avec », commentent les éleveurs.