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Bovins viande : qui sont les lauréats des Sabots d’or 2024 ?

La cérémonie de remise des Sabots d’or s’est tenue au Sommet de l’élevage le 4 octobre 2024. Ce concours récompense chaque année au niveau national les meilleurs binômes d’éleveurs et conseillers Bovins Croissance. Retrouvez les lauréats de cette édition.

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Les Sabots d'or récompensent au niveau national les meilleurs binômes d’éleveurs et conseillers Bovins Croissance.
© AL Galon

À travers les huit races allaitantes qui participent, pas moins de 3 500 élevages remplissent les conditions pour concourir. Pour chacun, une note est calculée à partir des performances génétiques et techniques (IVMAT, ISEVR, poids âge type à 210 jours, intervalle vêlage vêlage et taux de mortalité des veaux) de façon à tenir compte de l’évolution sur quatre ans des résultats. Le concours vise ainsi à récompenser non seulement les performances, mais aussi la progression des élevages. Les huit gagnants au niveau national sont lauréats du Sabot d’Or pour leur race.

Depuis cette année, éleveurs et conseillers peuvent suivre ces résultats en direct sur une plateforme web dynamique.

Ce concours est organisé par Eliance en partenariat avec Allflex, Crédit Agricole Centre France et Réussir Bovins Viande.

Aubrac : Gaec de Chantegrenouille (Lozère) et Émeric Pélissier

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En Aubrac, le Sabot d'or revient à Vincent et Antoine Granier (Lozère) et Émeric Pélissier © AL Galon

Vincent et Antoine Granier élèvent 80 mères aubrac et quelque 24 000 poulets sur leur exploitation située à 1 200 mètres d’altitude. La majorité des vêlages se déroulent en début d’année pour trouver un bon compromis entre coût alimentaire, lactation à l’herbe et conjoncture favorable à l’automne. L’élevage se distingue par un fort croisement charolais pour la production de broutards destinés à l'Italie et de génisses d’engraissement en IGP « Fleur d’Aubrac ». Les vaches de réforme sont valorisées en label rouge « Bœuf Fermier Aubrac ».

Les éleveurs sélectionnent en priorité sur les facilités de vêlage et la qualité des bassins. Sur la voie mâle, ils privilégient les qualités laitières et maternelles. Ce travail de sélection en race pure permet à l’élevage d’atteindre de très bons résultats en reproduction malgré 70 % de croisement, avec un IVV de 375 jours.

Blonde d’Aquitaine : Éric Vidal (Haute-Garonne) et Christophe Gaillard

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Christophe Gaillard reçoit le Sabot d'or de la blonde d'Aquitaine, qu'il remettra à Eric Vidal (Haute-Garonne). © AL Galon

Éric Vidal fait vêler 38 vaches blondes d’Aquitaine, engraisse une dizaine de vaches et vend les broutards, sur sa petite exploitation de coteaux secs. Les accouplements se font à 100 % par insémination. La diversité génétique des taureaux utilisés amène à un troupeau au profil plutôt mixte, qui conserve un bon équilibre entre développements musculaire et squelettique, ainsi que des qualités maternelles. Depuis 2011, Éric Vidal regroupe les vêlages de novembre à décembre pour mieux maîtriser la reproduction. Grâce à des lots plus homogènes et une alimentation mieux adaptée aux besoins des animaux, ses animaux atteignent des poids âge type supérieurs à la moyenne de la race de + 45,8 kg à quatre mois, et + 58,9 kg à sept mois en 2023, ce qui permet à l'éleveur de vendre des broutards dès l’âge de 6,5 mois.

Depuis son adhésion à l’organisme de sélection en 2015 et l’inscription de son troupeau, Éric Vidal vend aussi quelques animaux à la reproduction. En 2024, il s’agit de cinq femelles, trois mâles vendus en ferme, et un à deux veaux pour la station.

Charolaise : EARL Société Herbert Faty (Aisne) et Didier Oden

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Xavier Herbert Faty (Aisne) et Didier Oden reçoicent le Sabot d'or charolais. © AL Galon

Xavier Herbert mène 60 vaches charolaises et 70 salers en système naisseur. Chaque race a sa période de vêlage : les salers en juillet-août, puis les charolaises en septembre-octobre. Depuis 2020, toutes les génisses vêlent à deux ans. Pour autant, les poids âge type des mâles et des femelles n’ont cessé d’augmenter, et les broutards sont vendus à un poids moyen de 434 kg à huit mois.

Pour soutenir ces performances, l’éleveur privilégie des taureaux qui apportent de la croissance et du développement squelettique. Environ 60 % des accouplements sont pratiqués en insémination artificielle, suivie d’une échographie trente-cinq jours plus tard, afin de garder les périodes de vêlage groupées.

Gasconne des Pyrénées : Gaec de Poy (Haute-Garonne) et Antoine Cazcarra

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Le Sabot d'or de la gasconne des Pyrénées revient à Noël et Séverine Comet (Haute-Garonne) et Antoine Cazcarra © AL Galon

Noël et Séverine Comet transhument chaque année avec leurs 45 vaches gasconnes des Pyrénées et 360 brebis tarasconnaises. Les vaches montent à l’estive sans les veaux, et vêlent au retour de la montagne sur octobre-novembre. Ainsi, les éleveurs valorisent pleinement le potentiel de croissance des veaux, et atteignent des poids âge type à sept mois à 300 kg, soit 58 kg au-dessus de la moyenne de la race.

Les génisses sont génotypées pour rechercher le gène culard, afin de gérer les accouplements et de limiter les problèmes au vêlage (95 % de vêlages faciles) tout en conservant les qualités bouchères. Les femelles sont inséminées en janvier-février. Ensuite, les taureaux assurent les retours des vaches vêlant en fin d’hiver. La maîtrise de l’alimentation et une surveillance des chaleurs très assidue permettent d’obtenir un IVV moyen autour de 369 jours.

Du côté des index, les éleveurs privilégient les qualités maternelles ainsi que l’IVMAT. Une attention particulière est également portée aux aplombs afin de bien valoriser les estives. Depuis 2016, les éleveurs ont développé la vente de reproducteurs.

Limousine : Nicolas Gourichon (Maine-et-Loire) et Simon Coiffard

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En race limousine, Nicolas Gourichon (Maine-et-Loire) et Simon Coiffard sont récompensés par un Sabot d'or. © AL Galon

Nicolas Gourichon conduit 45 vaches limousines et 40 charolaises en système naisseur. Sa recherche de simplicité dans l’organisation du travail, afin de pouvoir se faire remplacer à tout moment, l’a orienté vers un système entièrement herbager. Il en tire le meilleur parti grâce à une gestion pointue de la ressource en herbe, avec en appui le progrès génétique du troupeau. Ainsi, la reproduction, conduite entièrement par insémination, mise sur l’amélioration du développement musculaire et du potentiel de croissance tout en conservant les qualités maternelles. Cela permet à l’éleveur d’atteindre une production de viande vive de 374 kg vifs par UGB en 2023.

Parthenaise : Denis Legeay (Maine-et-Loire) et Mathieu Durand

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Mathieu Durand obtient le Sabot d'or pour son travail avec Denis Legeay (Maine-et-Loire), éleveur de parthenaises. © AL Galon

Denis Legeay fait vêler 56 vaches parthenaises et engraisse les génisses et les taurillons. Sa recherche d’efficacité l'a conduit à développer un troupeau au haut potentiel génétique de type mixte avec de bonnes qualités maternelles. Les IVMAT sont proches de 110, et une grande importance est accordée à l'aptitude au vêlage (supérieur à 105). Tous les accouplements se font par insémination. L’intervalle vêlage-vêlage, de 371 jours en 2023, est inférieur à la moyenne de la race. 

Aussi, l’éleveur enregistre de bonnes performances au sevrage, avec des poids âge type à 210 jours de 296 kg pour les mâles et 269 kg pour les femelles en 2023. Les vaches grasses atteignent 549 kg de carcasse. L’ensemble amène la productivité du troupeau à 380 kg de viande vive par UGB.

Rouge des Prés : EARL Roussez (Pas-de-Calais) et Renaud Bajeux

Marc-Antoine Roussez fait vêler 35 vaches rouges des prés et engraisse la plupart des broutards. L’exploitation de polyculture-élevage compte également un bâtiment de poulet label de 400 m².

L'éleveur, qui pratique 100 % d’insémination artificielle, vise une période de vêlage la plus courte possible, de mi-novembre à fin janvier. Pour cette raison, il réforme toutes les femelles décalées, et conserve ainsi un intervalle vêlage-vêlage de 382 jours en 2023. En parallèle, il réduit l’âge au premier vêlage à un peu moins de 28 mois en 2023, soit cinq mois de moins qu’en 2019.

Salers : EARL de Brousse (Cantal) et Bernard Boyer

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Bruno Paran (Cantal) et Bernard Boyer sont les lauréats du Sabot d'or en race salers. © AL Galon

Bruno Paran élève 83 vaches salers aux côtés de 200 brebis blanches du Massif central. Il vend chaque année 25 broutards alourdis à 450 kg, ainsi que 12 très jeunes bovins et 12 génisses grasses de 24 mois. Les vêlages sont groupés de septembre à décembre : 60 % en croisement charolais, 40 % en race pure. Pour le renouvellement, l’insémination par l’éleveur gagne en importance : elle concernait 22 % des vêlages en 2023. Elle permet à l’éleveur d’assurer la qualité de son renouvellement mais également de garantir une bonne connexion du troupeau (CACO : 0,56).

Les objectifs de l’exploitation orientent le choix des taureaux, achetés en ferme. Pour les 60 % de croisement charolais, l’éleveur recherche surtout le développement musculaire. Il privilégie chez les taureaux salers de bons index sur descendances et collatéraux, afin d’assurer le renouvellement. Les index IVSEVR et IVMAT des ascendances dépassent les 110, et montrent leur efficacité sur les performances de croissance : les poids âge type à 210 jours atteignent 317 kg pour les mâles et 274 kg pour les femelles, soit un gain de 32 kg et 20 kg respectivement entre 2019 et 2023.

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