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Un bol pour simplifier le travail

Seul sur son exploitation de polyculture-élevage, Didier Lachassagne a investi dans une mélangeuse pour avant tout se simplifier la tâche mais aussi mieux utiliser les fourrages et céréales produits sur son exploitation.

« Si j’ai opté pour une mélangeuse, c'est avant tout pour simplifier le travail, étant seul sur l’exploitation, puis pour mieux tirer parti des aliments produits sur la ferme », commence David Lachassagne, installé à Givarlais dans l’Allier, et à la tête d’un troupeau naisseur-engraisseur charolais de 200 mères sur 270 hectares (dont 60 de céréales, 20 de maïs et le reste en herbe). Ainsi, en 2011, l’éleveur acquiert une première mélangeuse d’occasion, de 14 m3, revendue cinq ans plus tard pour en acheter une mieux dimensionnée à la taille de l’élevage. Il choisit donc en 2016 un bol de 22 m3 avec 9 couteaux par toupie, pour gagner en temps de hachage. « J’ai adopté ce type de matériel car je travaille en rations fibreuses, y compris pour les veaux. » La mélangeuse est utilisée pour tout le cheptel (vaches, veaux et jeunes bovins). Une ration humide est distribuée aux vaches et taurillons. Toutefois, dès le mois de janvier, ces derniers sont finis en ration sèche pour réduire le temps d’engraissement.

Réduire le temps de travail de l’éleveur

« Avant, je mettais la paille au râtelier et je distribuais la farine au seau. Aujourd’hui, les rations hivernales des femelles et des jeunes bovins sont distribuées à l’aide de la mélangeuse. Auparavant, il me fallait deux heures l’été pour nourrir les taurillons, une heure matin et soir. Désormais, trente minutes deux fois par semaine suffisent. Je peux ainsi mettre à profit ce temps dégagé pour observer mes animaux le soir, seul l’aliment devant être repoussé. L’hiver, pour distribuer deux rations différentes aux jeunes bovins, j’ai besoin d’une heure, trois fois par semaine. Je perds peut-être un peu en performances. Encore que... Par contre, je valorise davantage les produits issus de l’exploitation », constate l’éleveur. Le GMQ engraissement oscille entre 1 700 et 1 800 grammes par jour. Vendus à une moyenne de 16,5 mois, les jeunes bovins sont abattus à un poids objectif de 450 kilos carcasse.

Au champ, les broutards reçoivent une ration faite de blé tendre (40 %), de foin de luzerne (30 %), de tourteau de colza (18 %) avec de la mélasse (11 %) et des minéraux (1 %). La ration humide des jeunes bovins est donnée trois fois par semaine et composée d’ensilage d’herbe (51 %), de blé (23 %), d’ensilage de maïs (19 %), de tourteau de colza (4 %), de paille (2,3 %) et de minéraux. Les rations sont identiques pour les femelles et sont distribuées à volonté pour tout le monde. La ration sèche est quant à elle constituée de blé tendre (44 %), de blé Maxammon (30 %), de paille (13 %), de tourteau de colza (7 %), ainsi que de vinasse (5 %) et de minéraux.

Une utilisation qui demande un peu d’organisation

La première année, les calculs faits avec Marc Didienne, consultant à BDM ont montré une économie d’aliments achetés de 15 000 €. « Mon objectif de valoriser les produits de l’exploitation était atteint. Aujourd’hui, les seuls achats se concentrent sur le tourteau de colza, les minéraux et la mélasse pour coller les rations. » Le coût de la ration d’été en engraissement a été estimé à 185 € la tonne.

Au début, la paille, le tas d’ensilage et la farine se trouvaient à chaque coin de l’exploitation. « Je me suis vite rendu compte du dysfonctionnement. Aussi, j'ai mis en place des cellules de stockage et un hangar pour la paille, à côté des silos d’ensilage d’herbe et de maïs. Tout est chargé au godet dans la mélangeuse, qui reste à poste fixe pendant tout le temps des opérations. Je me sers du tracteur des cultures qui, sinon, n’aurait pas d’autre utilisation l’hiver. Côté chargement, je mets en route la machine avant d’incorporer, dans le cas de la ration sèche, la paille, la mélasse puis la céréale et le tourteau. » Pour les rations humides, l’ordre est identique. Viennent ensuite l’ensilage d’herbe qui nécessite un temps de déprise un peu plus long que l’ensilage de maïs incorporé en toute fin. Tous les ans, des analyses de fourrage sont réalisées. Les rations sont calculées plusieurs fois dans l’année, selon les stocks. « Je contrôle régulièrement l’homogénéité de la ration et, trois à quatre fois par an, à chaque venue de Marc Didienne, nous vérifions les bouses pour s’assurer de la bonne valorisation des rations », note David Lachassagne.

L’éleveur ne dispose que d’un bâtiment de 80 places pour les vêlages, qui ont lieu de novembre à avril, et il a préféré ne pas prendre de pailleuse incorporée à la mélangeuse. Le reste du troupeau se trouvant en plein air, une pailleuse-distributrice a été privilégiée.

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